Les négociations entre le gouvernement de transition malien et les rebelles touareg occupant Kidal, dans le nord-est du Mali, ont commencé, hier à Ouagadougou, en vue de trouver un accord censé permettre la tenue de la présidentielle du 28 juillet dans tout le pays. «L'objectif est de trouver une solution durable à la grave crise qui secoue le Mali», a déclaré à l'ouverture des discussions le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur pour l'Afrique de l'Ouest dans la crise malienne, devant des délégations de Bamako et des mouvements armés touaregs. Destinées à trouver un accord en vue de la présidentielle du 28 juillet, ces discussions étaient initialement prévues vendredi mais elles ont été retardées après des exigences de dernière minute de Bamako, selon une source diplomatique. Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), groupes touaregs occupant Kidal, ont refusé jusqu'à présent à l'armée et à l'administration maliennes d'entrer dans Kidal, exigeant la sécurisation du scrutin présidentiel, par la Minusma, la force de l'ONU qui doit prendre à partir de juillet le relais de la mission panafricaine déployée au Mali (Misma). Le HCI du Mali insiste sur la présence de l'Algérie aux négociations Le président du Haut Conseil islamique (HCI) du Mali, Mahmoud Dicko, a affirmé hier «l'importance» de la présence de l'Algérie aux négociations en cours au Burkina Faso entre les autorités maliennes et les rebelles touaregs partant de la parfaite connaissance de l'Algérie du dossier malien. Dans une déclaration à l'APS, le président du HCI du Mali a estimé que l'importance de la présence de l'Algérie aux négociations qui précèdent l'élection présidentielle au Mali résidait dans «sa parfaite connaissance du dossier malien en particulier et celui du Sahel africain en général». M. Dicko a émis le vœu de voir l'élection présidentielle prévue le 28 juillet prochain au Mali se tenir dans de «bonnes conditions», ajoutant que cette élection «doit être un rendez-vous de sortie de crise et de l'impasse». Pour la même source, le peuple malien fonde de «grands espoirs» sur cette échéance électorale pour «résoudre les problèmes qui ont pesé sur le Mali», notamment en présence d'une «volonté et d'une disponibilité à tenir des élections régulières et transparentes». Il a appelé le Président malien qui sera issu de l'élection du 28 juillet prochain à «garantir la liberté de religion et des cultes et à travailler avec toutes les tendances pour mettre un terme aux conflits ethniques dans le cadre d'un projet national qui aura le soutien de toutes les couches de la société malienne».