L'Algérie et la Grande-Bretagne ont "travaillé étroitement" pour la prohibition du versement de rançons lors d'enlèvement d'otages par les groupes terroristes, a affirmé mardi l'ambassadeur du Royaume-Uni à Alger, Martyn Roper, dans un communiqué. "L'Algérie et le Royaume-Uni ont travaillé étroitement de manière bilatérale et multilatérale pour soutenir le non-paiement des rançons dans les situations d'enlèvement", a souligné M. Roper, en réaction à l'engagement pris par les pays du G8 de refuser de verser de rançons en cas d'enlèvements de leurs ressortissants par les terroristes. Se disant "ravi" que le G8 ait "pris cet engagement important pour combattre le terrorisme en coupant une de leurs principales sources de financement", l'ambassadeur a rappelé que l'Algérie et le Royaume-Uni "ont depuis longtemps considéré qu'il est contre-productif de payer les rançons dans le cas d'enlèvement par des terroristes". Le paiement de rançons aux groupes terroristes peut "entraîner l'augmentation de la menace globale du terrorisme", a-t-il souligné. La question du paiement de rançons aux groupes terroristes a été abordée mardi lors de la réunion des dirigeants du G8 en Irlande du Nord. Les membres du G8 ont convenu d'"éradiquer" le paiement de rançons aux terroristes, "appelant les entreprises à suivre l'exemple", selon le Premier ministre britannique David Cameron, dont le pays préside ce groupe. L'Algérie et les Etats-Unis, membre du G8, avaient engagé, rappelle-t-on, une réflexion à Alger en 2012 qui a abouti à la rédaction d'un document dit "Mémorandum d'Alger" contenant les bonnes pratiques en matière de prévention des enlèvements contre des rançons par des terroristes et l'élimination des avantages qui en découlent. Ce Mémorandum avait été adopté lors de la réunion du Forum global contre le terrorisme (FGCT) tenue à Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis) à la fin de l'année dernière. En décembre 2012, l'Assemblée générale de l'ONU avait, de son côté, adopté une résolution dans laquelle elle exhorte les Etats membres de s'abstenir de financer ou de soutenir les activités terroristes, et s'était inquiétée de l'augmentation du nombre d'enlèvements donnant lieu à des demandes de rançons.