Les travaux du forum social et économique du Cinquantenaire, organisé par le CNES, ont été clôturés jeudi à Alger après trois jours de débats, par d'importantes recommandations axées sur la relance de l'économie nationale au-delà de 2015. Lors de la séance plénière de clôture du forum, le vice-président du Conseil national économique et social (CNES), Mustapha Mékidèche, a présenté des éléments de réflexion sur un nouveau modèle économique regroupés dans les recommandations des différents ateliers. Selon M. Mékidèche, le forum a centré les débats sur la nécessité ''de requestionner le modèle de développement suivi jusque-là'' dans la perspective de ''saisir les nouvelles opportunités pour s'inscrire dans une vision d'avenir''. ''L'objectif majeur de ce forum est de dessiner le cap stratégique'' à prendre, explique-t-il, notamment un nouveau régime de croissance économique basée sur la rénovation du système de gouvernance, la promotion de l'entrepreneuriat national et la valorisation du capital humain. Plus 500 participants ont participé à ces débats au niveau d'ateliers de réflexions, dans le souci de construire un large consensus, a-t-il encore souligné. M. Mékidèche a ensuite rappelé les différentes étapes du développement de l'Algérie, en remontant à la période 1962 à 1971, caractérisée par le recouvrement des ressources nationales en passant par la période de 1971 à 1986 marquée notamment par les révolutions industrielle et agraire. Puis est venue la période 1986-1999 marquée par des crises économiques et notamment la cessation de paiement en 1994 qui a amené le FMI à imposer à l'Algérie un plan d'ajustement structurel (PAS). A partir de 1999, M. Mékidèche souligne que l'Algérie s'est engagée dans la voie de la relance de la croissance économique et de ''constitution d'un matelas de réserves de change''. Toutefois, la croissance reste ''marquée par le poids du secteur des hydrocarbures'', regrette M. Mékidèche. Ce régime de croissance a fini ''par épouser le cycle des recettes pétrolières et échapper à tout ajustement interne'', a-t-il souligné. Ce constat témoigne, selon lui, de ''la vulnérabilité'' de l'Etat, de la société et de l'économie algérienne.