Des experts ont préconisé, mercredi à Alger, un nouveau modèle de croissance pour l'économie algérienne lors des travaux de la seconde journée du Forum économique et social du Cinquantenaire de l'indépendance, organisé à Alger par le Conseil national économique et social (CNES). Les participants à un atelier sur les ''nouveaux modèles de croissance'' ont mis l'accent sur la necéssité de mettre en place un nouveau modèle qui puisse répondre aux exigences sociales de la réalité algérienne. Le débat animé au niveau de cet atelier dirigé par Mustapha Mékidèche, vice-président du CNES, a été orienté vers la nécessité d'adopter un modèle de croissance répondant à la réalité algérienne, mais aussi qui soit capable d'assurer l'équilibre entre le volet économique, le volet social et humain. ''Le problème est qu'il n'existe pas encore une vision claire pour un nouveau modèle de croissance en Algérie'' a reconnu Mohamed Bekkai, syndicaliste. ''A chaque fois, on importe un nouveau modèle de l'extérieur et on essaye de le calquer en Algérie'', a-t-il dit à l'APS en marge des travaux de l'atelier. Selon M. Bekkai, l'essentiel est, donc, de penser pour un modèle de croissance qui prend en considération les caractéristiques économiques mais aussi sociales et humaines de l'Algérie. Et puis, ''il s'agit d'abord de faire le bilan de toute la politique économique du pays durant 50 ans d'indépendance. Et à partir de là, il faut travailler pour corriger le déséquilibre qui persiste encore entre le volet économique et le volet sociale et humain'', a-t-il insisté. De son côté, le président du Club algérien de réflexion sur l'économie (CARE), Slim Athmani, a reconnu que penser pour un nouveau modèle de croissance est ''complexe''. M. Athmani s'est déclaré satisfait de l'initiative du CNES pour discuter du bilan et des perspectives du développement économique et social de l'Algérie un demi-siècle après son indépendance. Cette réflexion ''vient compléter toutes les propositions formulées par les différents acteurs et partenaires économiques et sociaux pour la création de la richesse et l'emploi, mais aussi le bien être de la société algérienne'', a-t-il affirmé. ''Je pense qu'il y a un réel espoir pour une autre Algérie à condition que des changements et réformes économiques profondes soient menés dans les plus brefs délais'', souligne le président de CARE, ajoutant que la société ''sent et comprend cette nécessité de changement''. Les travaux du forum économique et social du CNES, entamés mardi à Alger, seront sanctionnés jeudi par l'adoption d'une série de recommandations issues des différents ateliers de réflexion sur les grandes perspectives post-2015 de l'économie nationale.