Une cérémonie de sortie de la 1ère promotion de qayem (préposé à l'entretien des mosquées) et de muezzins a été présidée dimanche à Dar El Imam de Constantine par le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Bouabdallah Ghlamallah. Cette promotion composée de 30 muezzins et 49 qayem, formés par des encadreurs qualifiés à l'Institut national de formation spécialisée des corps spécifiques de l'administration des Affaires religieuses et wakfs de Constantine, est "le fruit de la politique de réforme du système de formation adopté conformément aux instructions du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika", a souligné M. Ghlamallah dans son allocution. Soulignant l'importance de la mission confiée au qayem et au muezzin dans la protection et la préservation des mosquées, le ministre a indiqué que le diplôme qui vient d'être délivré à ces étudiants, au nombre de 79, leur permet, entre autres, de remplacer l'imam lorsqu'il est absent. Le ministre a indiqué, dans ce contexte, qu'une formation adéquate dans diverses filières des sciences religieuses a été dispensée à ces étudiants qui avaient déjà appris à réciter le Saint Coran dans les Zaouïas. Qualifiant l'imam, le qayem, le muezzin et l'enseignant du Saint Coran de "quatuor indispensable" pour la protection et la consolidation du rôle des mosquées, M. Ghlamallah a appelé ces professionnels à être "à la hauteur du défi et de ne ménager aucun effort pour réduire à néant toute velléité de division visant le peuple Algérien". Le ministre, qui a appelé à protéger le référent religieux de toute intrusion pouvant se faire au nom de l'islam, a mis l'accent sur l'importance de la question liée à ce référent religieux, estimant que la mosquée doit jouer le rôle noble de perpétuer l'amour de Dieu et de la patrie, et permettre aux citoyens, de "contourner la course vers le néant". Rappelant le rôle accompli par les mosquées durant la décennie noire, M. Ghlamallah a indiqué que cette institution religieuse qui a su, à cette époque, déjouer des complots, et qui a accompagné les processus de la Rahma et de la réconciliation nationale, se trouve aujourd'hui devant l'obligation de protéger le pays contre toute menace. Le ministre qui a rappelé que la mosquée n'était "pas une usine ou une entreprise", a affirmé que les droits des personnes qui veillent à sa protection et à son entretien sont "dûment protégés par la loi". "L'Algérie n'est la propriété de personne, elle appartient à tous les Algériens", a encore souligné le ministre, appelant à mesurer les acquis de l'indépendance à leur juste valeur pour "ne pas tomber dans le piège de la trahison". Il a également appelé les fidèles, notamment les jeunes, à "marquer des temps de réflexion lors de chaque exécution de l'hymne national pour ne jamais oublier les sacrifices consentis pour la libération du pays". Des présents et des attestations d'honneur et de mérite ont été décernés à la fin de la cérémonie aux lauréats de cette première promotion de qayem et de muezzins, ainsi qu'aux encadreurs et aux vainqueurs des différents concours organisés durant cette année de formation à laquelle ont pris part des étudiants venus des quatre coins du pays. Le ministre s'est en suite dirigé vers la cité du 5 Juillet où il a inauguré l'école coranique Lokman El Hakim. Il devra achever sa visite en fin d'après-midi en inaugurant la mosquée Ennour d'Ain Smara et en inspectant, à Ain Abid, les mosquées Omar Ibn El Khatab et Omar Ibn Abdelaziz.