Plusieurs partis politiques étaient unanimes à estimer que le retour du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au pays après plus de deux mois de soins en France, permettra la poursuite du chantier de réformes politiques et des programmes de croissance économique. D'autres, par contre, appellent le président à annoncer des élections présidentielles anticipées, seul moyen pour «rétablir la confiance» entre les gouvernants et les gouvernés. En accueillant avec joie la nouvelle du retour du président, le bureau national du Front de libération nationale (FLN), qui s'exprime, dans un communiqué, au nom de ses membres du Comité central et de tous ses militants, s'est dit «profondément soulagé». Le communiqué ajoute que "le président poursuivra les réformes annoncées en avril 2012 et achèvera l'important programme de développement afin d'atteindre une croissance économique et sociale du pays». Le retour du chef de l'Etat est pour le Rassemblement national démocratique (RND) une «heureuse occasion qui apporte de la confiance et de l'assurance et de la joie au peuple algérien qui a suivi avec optimisme le rétablissement du président». Pour le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, le retour du président après une absence de 82 jours en France sera suivi d'une période de convalescence, comme l'a indiqué le communiqué de la présidence. Donc, écrit-il «le repos du président sera prolongé et dépassera 100 et quelques jours». M. Touati estime que le président invitera le conseil constitutionnel pour mettre en application l'article 88 et sera le garant pour l'organisation des élections présidentielles anticipées. M. Touati conclura que «le meilleur cadeau que pourra offrir le président au peuple est de rétablir la confiance entre lui et l'Etat». De son côté, le secrétaire général de Jil Jadid, Soufiane Djilali, a indiqué que «le retour du président de la République est une bonne chose en soi, tant pour lui-même que pour le pays". M. Djilali a ajouté que «la présence du Président dans le pays peut lever certaines entraves qui immobilisaient les institutions de l'Etat». Il soulignera que «bien qu'incapable de diriger le pays, il pourra néanmoins signer quelques décisions qui permettront au pays de préparer dans le calme les futures élections présidentielles». «Le Président est malade et il est dans l'incapacité évidente de gérer les affaires de l'Etat. Et pourtant la situation étant ce qu'elle est, il est difficile d'aller à des élections présidentielles rapidement», remarquera M. Djilali. Toutefois, «il faut que le pays sorte des mentalités archaïques», a-t-il soutenu en proposant que «la prochaine constitution devra être conçue pour tout un pays et non pas pour un zaïm». En attendant, «l'Algérie paye les inconséquences de ses gouvernants», a-t-il regretté. L'UGTA se déclare mobilisée Le parti Tajamoue Amel El-Djazaïr, (TAJ) de Amar Ghoul considère que le retour de M. Bouteflika «rassure le peuple au sujet de l'avenir du pays». Selon un communiqué du parti, le pays est en mesure de «poursuivre les projets de développement et les réformes politiques». Le parti a saisi l'occasion pour renouveler sa confiance au président pour répondre aux aspirations du peuple dans les différents domaines à travers l'achèvement des programmes nationaux et les grands chantiers engagés dans les différents secteurs. Le parti de M. Ghoul reste «mobilisé» pour contribuer à la «réussite des efforts des pouvoirs publics». Par ailleurs, la direction nationale de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) «profondément satisfaite» du retour du président de la République «exprime ses vœux les plus sincères pour son rétablissement et lui souhaite santé et sérénité». Au nom des travailleuses et travailleurs algériens, «l'UGTA l'assure de son soutien inconditionnel et de sa solidarité sans faille dans la continuation de son œuvre de reconstruction nationale au bénéfice des couches les plus larges de la population». L'UGTA se déclare mobilisée autour des réformes prônées par le président pour une Algérie stable, moderne, démocratique, résolument tournée vers l'avenir».