Plusieurs cas de conjonctivite ont été enregistrés ces derniers jours à travers les centres de santé. Cette poussée serait due notamment au taux élevé d'humidité et à la poussière qui favorisent la propagation de cette pathologie. Une trentaine de cas est enregistrée quotidiennement, affirment des sources médicales. Même si les services de santé tiennent à rassurer, cette pathologie très contagieuse a fait son apparition dans plusieurs localités de la banlieue oranaise. L'émergence de cette maladie coïncide avec la vague de chaleur de ces derniers jours. L'apparition de la conjonctivite en cette saison estivale traduit, une fois de plus, le peu d'empressement des responsables locaux à mettre en place les moyens nécessaires pour prévenir contre une éventuelle épidémie devenue récurrente chaque été. La conjonctivite est une inflammation de la conjonctive provoquée par un virus (conjonctivite virale), une bactérie (conjonctivite bactérienne), une allergie (conjonctivite allergique) ou encore une irritation. Elle est caractérisée par des rougeurs, une irritation de l'œil, des sensations de brûlures ou d'égratignures ou des écoulements d'aspect purulent. Cette maladie se propage quand les «conditions d'hygiène ne sont pas respectées, notamment avec la prolifération de décharges sauvages et anarchiques», a indiqué un spécialiste, appelant à se conformer à la prescription médicale, à prendre un congé de maladie en cas de contraction de la maladie, à se laver les mains régulièrement pour s'en prémunir et à ne pas utiliser les articles d'hygiène des autres pour éviter la contagion. Il y a lieu de rappeler que pour lutter contre ce genre de maladie, des équipes sanitaires ont été également chargées des contrôles de la qualité microbiologique de l'eau de mer pour s'assurer que les eaux de baignade ne sont pas polluées. Des prélèvements en aveugle des eaux sont effectués bimensuellement jusqu'à la fin de la saison estivale pour surveiller la concentration des coliformes, la qualité physico-chimique et bactériologique de l'eau, la présence de détergents et la transparence de l'eau. Pour rappel, l'année dernière près de 9000 cas de conjonctivite ont été enregistrés. Un taux de 38% de cas a été enregistré parmi les enfants âgés de zéro à 15 ans, note-t-on.