Ancien athlète de l'équipe nationale et de la JS El-Biar, médecin de formation et ex entraîneur national et DEN adjoint, le nouveau patron de la fédération algérienne de judo Ali Bendjemâa, souhaite élargir son champ d'action à l'échelle nationale. Peut-on dire que tout est rentré dans l'ordre dans l'affaire des athlètes de l'équipe nationale qui ont boycotté le dernier stage ? C'est dommage d'en arriver là, ces athlètes ont été manipulés. Dieu merci tout est rentré dans l'ordre. On peut dire que cet incident est clos. Le judo est devenu la locomotive du sport en Algérie, vous ne ressentez pas une certaine pression sur vos épaules en tant que nouveau président de cette discipline ? Il est vrai que l'ancienne équipe a placé la barre très haut. J'ai trouvé une discipline debout, un travail colossal a été effectué, nous ne pouvons le nier, mais il existe toutefois quelques petites défaillances. Peut- on connaître leur nature ? Il faut que les bons résultats obtenus par nos athlètes à l'échelle internationale soient profitables à tout le monde, pas uniquement à une ou deux régions du pays. Aussi, il faudrait songer à construire des dojos un peu partout pour développer davantage le judo. Justement, peut-on avoir une idée sur votre programme ? Pour ce qui est de mon programme, il est constitué de trois grands axes principaux, le premier ayant trait à l'élite. Il touchera l'aspect technique. Cela concernera la prise en charge de l'élite avec des regroupements réguliers qui seront, bien entendu, ponctués par des compétitions, ainsi que la relance des petites catégories des équipes nationales, une manière d'assurer la relève de demain. Le second, concernera le côté formation, un aspect très important pour l'avenir de la discipline. Les techniciens seront formés périodiquement et appliqueront sur le terrain les nouvelles méthodes de travail. Enfin le troisième axe concernera évidemment l'aspect le plus important, celui du développement, c'est la plaque tournante d'une discipline. Nous œuvrerons pour mettre en relief le travail effectué par les différentes ligues du pays qui existent ou qui seront créées par la suite. Notre objectif est de construire des infrastructures appropriées au judo qui feront, sans doute, le bonheur des écoles de judo. Ce programme touchera toutes les régions du pays sans distinction aucune. Que voulez-vous dire par infrastructures appropriées ? Vous savez, le judoka a besoin d'une salle que l'on appelle dojo doté d'équipements spécifiques, c'est-à-dire de matériel approprié qui accompagne son développement et qui conviendrait à l'amélioration de sa technique et le renforcement des muscles. Concernant l'élite nationale, quels sont selon-vous, les objectifs les plus importants pour cette saison ? Pour l'élite, il s'agit de défendre notre titre aux championnats d'Afrique, participer d'une manière effective aux jeux méditerranéens, ainsi qu'au championnat du monde. N'est-ce pas beaucoup d'avoir trois grands objectifs pour une seule saison ? Oui, en effet, mais nous serons dans l'obligation de participer à ces trois échéances. Cela dit, sans le soutien des pouvoirs publics, nous n'arriverons pas à faire bonne figure, d'autant, que ce sont trois compétitions de haut niveau. Comptez-vous procéder à des changements au niveau du staff technique ? Ecoutez, je ne saurais répondre à cette question pour le moment. Une chose est sûre, l'on ne travaillera qu'avec ceux qui partagent notre vision des choses. Par ailleurs, il y a un directeur technique national, il choisira lui-même sa composante.