Le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), a affirmé jeudi à Alger que 21 214 infractions liées à l'urbanisme et à la protection de l'environnement ont été enregistrées lors du premier semestre 2013. Il a souligné aussi l'importance de «la contribution des services de police à la protection de l'environnement». Intervenant lors d'une journée d'étude sur «la protection de l'environnement», M. Hamel a insisté sur la nécessaire «création, à l'échelle nationale, de services de l'urbanisme et de protection de l'environnement supervisés au niveau central par un bureau spécialisé regroupant 2116 policiers de différents grades répartis sur 48 unités au niveau des sièges de sûreté de wilaya, 399 au niveau des sièges de sûreté de daïra et 25 au niveau des sièges de sûreté urbaine». Sur le total des infractions enregistrées, 10 634 sont liées à l'environnement, 6327 à l'hygiène et la santé publique, 3770 autres relatives aux déchets et 537 aux eaux, forêts, espaces verts et littoral, a indiqué le DGSN. En outre, 10 560 autres infractions liées à l'urbanisme ont été recensées, dont 9956 concernent la construction sans permis et 621 autres la non-conformité de la construction au permis de construire délivré. Durant le 1er semestre 2013, les services de la police urbaine et de la protection de l'environnement ont effectué 2517 opérations de mise à exécution des mesures administratives liées à la démolition des constructions illicites. Par ailleurs, soulignant la nécessité «de renforcer la formation pour améliorer la situation environnementale», M. Hamel a indiqué qu'«outre leur formation, les éléments de la police mutés dans ces unités bénéficieront de stages de formation pour pouvoir accomplir pleinement les missions qui leur seront dévolues». Ces unités spécialisées, a-t-il dit, veillent à «appliquer les lois et réglementations en matière d'urbanisme et de protection de l'environnement en collaboration avec les services techniques locaux». M. Hamel a appelé à renforcer «l'effectif des équipes opérationnelles spécialisées pour leur permettre d'accomplir leurs missions dans les meilleures conditions», soulignant l'importance de la sensibilisation et de l'information en collaboration avec tous les acteurs concernés pour assurer un environnement sain au citoyen. Il a en outre rappelé les problèmes environnementaux dont souffre l'Algérie du fait de la politique de développement adoptée dans le domaine industriel dans les villes côtières et les régions urbaines, une politique qui, a-t-il dit, est à l'origine de «la détérioration du littoral et la pollution des eaux en raison de la forte densité de la population et de la concentration des activités industrielles». M. Hamel a également évoqué «la dégradation de la biodiversité due aux incendies et à la désertification qui menacent les régions agro-pastorales ainsi qu'à la pollution de l'air dans les villes».