L'instruction du gouvernement concernant la mise en application des indemnités de risque de contagion à partir du mois d'août en cours n'a pas été accueillie de la même manière par les syndicats du secteur dont les réactions étaient mitigées. La contestation était le maître mot pour la coordination des corps communs qui n'a pas hésité à annoncer une rentrée sociale mouvementée. Remettant en cause cette instruction, la coordination affiliée à l'UGTA dénonce le fait d'avoir été mise à l'écart dans le traitement de cet avantage qu'elle qualifié de «droit». Selon le représentant des corps communs, Mounir Betraoui, quelque 50 000 fonctionnaires n'ont pas été touchés par cette prime tant réclamée. Les exclus de cette indemnité censée être généralisée à tous les fonctionnaires du secteur sans exception s'élèvent contre cette pratique qu'ils ont qualifié de «décision irresponsable». Selon la coordination, cette instruction qui avait été surmédiatisée n'a été que «de la poudre aux yeux». Le ministère de la Santé avait annoncé, jeudi dernier, que les textes de mises en application des dispositions de l'indemnité de contagion pour certains corps du secteur prendront effet à partir du mois courant. Parmi les bénéficiaires figurent les quatre syndicats relevant de l'intersyndicale des professionnels de la santé, à savoir le Syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), le Syndicat national des psychologues (Snapsy) et le Syndicat national des professeurs et enseignants en paramédical (SNPEP). Saluant la décision ministérielle, ce dernier avait estimé que cet acquis est le fruit des négociations entamées avec la tutelle. En revanche, le SNPSP a émis des réserves concernant les montants et l'effet rétroactif de l'indemnité. Par la voix de son président Lyes Merabet, le syndicat a indiqué que «les montants n'ont pas été respectés et l'effet rétroactif a été accordé à compter de janvier 2012 au lieu de janvier 2008». Cet acquis a été arraché, selon le syndicaliste, contacté hier par téléphone, suite à la signature d'un accord en 2011 entre les syndicats et la tutelle. A la question de l'avancée du dialogue entamé en juin dernier avec le ministère, le syndicat regrette la position de la tutelle qui n'a pas donné suite à leur demande d'audience, formulée fin juin dernier.