Le Syndicat national du personnel navigant commercial (PNC) d'Air Algérie s'est entretenu lundi avec le PDG de la compagnie en vue d'obtenir l'application de leurs revendications. Selon un membre du syndicat, lors de cette réunion, le PDG a prouvé «sa bonne foi» et convaincu les syndicalistes qu'il n'était pas responsable de la situation dans laquelle les travailleurs se trouvent et c'est dans ce sens que le PNC a voté la suspension du mouvement de grève illimitée pour une durée de vingt jours.» Document à l'appui, le PDG nous a éclairé sur notre situation, les éléments qui empêchent l'application de nos revendications et tout concourt à penser que les ministères des Transports et des Finances sont responsables de cet immobilisme. Le PDG a adressé de nombreuses correspondances à ces ministères afin qu'ils s'enquièrent de notre situation, des courriers restés jusque-là sans réponse. L'implication du PDG pour résoudre nos problèmes nous a prouvé qu'il ne souhaitait pas une confrontation stérile et qu'il était de bonne foi d'autant qu'il s'est engagé à appliquer une de nos revendications qui est dans ses prérogatives», a expliqué l'un des membres du syndicat qui souligne que la confrontation entre la direction et les travailleurs a débuté suite à une déclaration du ministre des Transports en juin qui affirmait que la prise en charge des revendications du PNC était uniquement du ressort de la direction. «Nous nous sommes fourvoyés. Nous avions pensé que le ministre en personne ne pouvait déclarer des inepties. Nous sommes désormais déterminés à arracher notre droit et de ce fait, nous allons adresser un ultimatum aux deux ministères concernés. Nous leur adresserons des correspondances dès demain marquant ainsi le début de notre ultimatum qui expirera dans une vingtaine de jours. Au-delà de cette date, nous entamerons notre mouvement de protestation illimité», a-t-il fait savoir. Ainsi, selon ce travailleur, l'absence de consensus entre les différents ministères et le gouverneur de la Banque d'Algérie porte préjudice aux personnels depuis des années. Bien décidé à prendre leurs destinées en main, les travailleurs en appellent également à l'arbitrage du Premier ministre. Pour rappel, les principales revendications du PNC s'articulent autour du nouveau régime de travail et du protocole d'accord signé en 2011, la révision de la prime de production dont son versement intégral est conditionné à un volume de 75 heures de travail, le contentieux de leur rabattement fiscal et la revalorisation des frais de mission en devises.