La Commission nationale consultative de la promotion et de la protection des droits de l'Homme (Cncppdh) organisera, jeudi prochain, à l'Institut national de la magistrature de Ben Aknoun, une journée d'étude sur le Code de la famille. L'activité entre dans le cadre du programme en préparation du plan national des droits de l'Homme. Selon les organisateurs, le mouvement associatif ne participera pas à cette rencontre exclusivement réservée aux experts. Des magistrats et des universitaires débattront, durant cette journée, de la question du consentement de l'épouse et du rôle du tuteur dans le contrat de mariage, du droit de la femme dans la demande du divorce et des conséquences du divorce. Depuis les propositions de feu Abdelmadjid Meziane, ex-président du Haut Conseil islamique, pour la refonte du Code de la famille dans le sens d'une conception islamique moderne, plusieurs personnalités officielles se sont exprimées sur le sujet. Khalida Toumi, ministre de la Communication et de la Culture, porte-parole du gouvernement, a déclaré en décembre dernier au magazine Rideau rouge qu'il y a une volonté politique de changer le Code de la famille et de pousser pour que ce changement, qui est du ressort du Parlement algérien, aboutisse. «Le Code de la famille est un texte inique et anticonstitutionnel. C'est une injustice et une insulte à l'Islam», a-t-elle souligné dans la même émission. La ministre déléguée auprès du Chef du gouvernement chargée de la Famille et de la Condition féminine, s'exprimant dans les colonnes de notre confrère Le Matin en novembre 2002, a estimé que «le Code de la famille est un texte absolument aberrant car ne donnant pas la possibilité à la femme d'avoir sa pleine citoyenneté», ajoutant: «Il faut qu'il y ait des lois qui répondent à toute la philosophie de la Constitution algérienne dans tous les articles garantissant la citoyenneté à tous les Algériens» avant de souligner: «La révision de ce code se fera, il y a la volonté politique, elle se fera à moyen terme, c'est-à-dire dans quelques mois en concertation avec les autres secteurs concernés.» De son côté le Haut Conseil islamique, qui a délégué trois intervenants à la journée d'étude, a rappelé qu'il a déjà ouvert un débat sur le Code de la famille, en octobre 1999, où il a engagé plusieurs spécialistes.