Entre tradition et modernité, les tatouages tunisiens sont le must. Depuis jeudi dernier et jusqu'au 30 du mois en cours, à l'hôtel Safir, au Mazafran, se tient « la semaine tunisienne en Algérie ». Il s'agit pour ce pays voisin, et plus particulièrement le ministère du Tourisme tunisien, de présenter son pays aussi bien sur le plan du tourisme que sur le plan de la culture. Deux secteurs très complémentaires, puisque grâce à leur union, ils arrivent à placer la Tunisie à la première place sur le plan du tourisme, parmi tous les pays du Bassin méditerranéen. Une fois dans le salon, il suffit d'avoir les yeux légèrement baladeurs, pour voir qu'en plus de la poterie, la tapisserie, l'exposition de tableaux et autres, il y a une table. Une petite table qui attire les visiteurs comme un aimant. Evidemment, c'est celle des «tatoos» (tatouages) tunisiens. Les fameux tatoos tunisiens. Adorés par les Tunisiens mais qui restent méconnus chez nous. Signalons que ce «tatoo» n'a rien à voir avec le tatouage traditionnel. Celui qui vous troue le corps et vous accompagne pour toute la vie. Celui-ci est inoffensif, indolore. Il ne persiste que deux à trois semaines. A ce propos, Mme Nadia Harbi, la tatoueuse, nous raconte: «On l'appelle le «harkous». Il existe chez nous depuis très longtemps. Au départ, il était traditionnel, c'est-à-dire qu'il était utilisé seulement dans les mariages. Par la suite, petit à petit, les jeunes filles ont commencé à s'y intéresser et à l'aimer. Alors, forcément, il s'est modernisé. Même les motifs se sont transformés; on dessinait des motifs berbères, alors que maintenant, on fait des petits coeurs et des mini-dessins qui représentent toutes sortes de choses.» Il a été constaté que lors de leur visite, les jeunes filles algériennes ne se gênaient pas pour se faire des petits dessins sur les poignets surtout. Interpellée, l'une d'entre elles, Nadia, nous confie: «C'est très original, je trouve que se faire un petit tatouage fait vraiment branché et très «in». En plus, c'est sans conséquence, puisque dans trois semaines maximum, il sera parti. A moi de choisir ensuite si je veux le refaire.» Toujours selon Mme Nadia Harbi, la composante de «harkous» est sans danger car elle ne contient que des produits naturels. «Raison pour laquelle cette recette a eu beaucoup de succès dans les pays d'Europe.» Ce qui est certain c'est que cette vieille activité, en gagnant le coeur des femmes, a su survivre. Et plus important encore, depuis son existence, elle a su rester «très tendance», très «in». Alors, si vous voulez une petite fantaisie, c'est le moment car c'est sans danger et peu coûteux.