Avec deux nuls et trois défaites, la sélection nationale ne peut prétendre à un meilleur sort. Le parcours portugais du Sept national vient de connaître son épilogue avec, en prime, une élimination prématurée. Un constat d'échec prévisible au vu de la préparation cafouilleuse dont a bénéficie le Sept national. En effet, à la veille de sa participation au Mondial, le huitième dans les annales du handball algérien et le cinquième de suite, l'équipe nationale messieurs dégageait une image de fébrilité. Entre la fragilité de l'ensemble opposée à la détermination à se surpasser, les observateurs étaient partagés quant au parcours des Verts. Cette prémonition, le coach national, Brahim Boudrali, l'avait pressenti dès son installation à la tête des Verts en novembre 2001. Ses constatations étaient argumentées par le constat de bricolage régnant en maître sur la vie handbalistique nationale. Son plan de travail n'a jamais été respecté en raison de l'interférence de l'instance dirigeante. A l'annulation de certains stages (France pour absence de visa, en raison de la lenteur administrative) est venue s'ajouter la mise à l'écart de certains éléments expérimentés et la démission d'autres, comme Zeghdoud, Hellal, Nedjal, Gherbi, Lamali et Akchiche, n'a pas joué en faveur du Sept national. Pourtant, tous ces impondérables n'ont pas découragé les néocapés pour se surpasser lors de ce Mondial lusitanien. Les coéquipiers de Biloum, même s'ils ont gagné en maturité, ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes et dans une certaine mesure, au manque de maîtrise dans la gestion du résultat d'un match, l'éternel syndrome de la seconde période. Lors du premier match contre le Brésil, l'Algérie avait la victoire en main mais a dû concédé le nul à la suite de bévues monumentales face à des Cariocas qui n'en demandaient pas tant. Le même constat d'échec a été fait contre le Danemark pour le compte de la troisième journée quand les Verts menaient (13 à 9) en première mi-temps avant de s'effondrer, en seconde période (19/22). Cette débauche d'énergie lui sera fatale contre le champion d'Europe en titre et vice-champion du monde, la Suède, qui n'en fera qu'une simple formalité en remportant le match (32/28). En dépit de ces piètres résultats, les Verts avaient encore la chance de passer le premier cap à la faveur du nul imposé à l'Egypte, quatrième au dernier Mondial. Malheureusement, les protégés de Boudrali sont complètement passés à côté de la plaque en concédant leur plus grande défaite face aux Slovènes (25/35) qui les avaient déjà battus par la plus petite des marges lors du tournoi Marrane où ils ont maté en finale les Russes (32/31). Pour les coéquipiers de Biloum, le temps n'est plus aux regrets. Ils doivent d'ores et déjà se tourner vers l'avenir. Un avenir qui leur tend les bras pour reprendre la suprématie qu'ils avaient imposée au continent africain.