Pourquoi une structure de l'Etat, censée veiller au respect des lois de la République, s'engouffre dans cette aventure illégale? La désormais ex-Ecole nationale supérieure de l'administration et de gestion (ENSAG), n'a eu, en fin de compte, qu'une éphémère existence. Inaugurée par le défunt Mohamed Boudiaf, en mai 1992, l'ex-Ensag ne « fonctionna » même pas correctement durant les cinq ans de son existence. En effet, seuls les élèves de la première promotion, issus essentiellement de l'ENA, en sortiront, après moult péripéties et des années de galère, avec le grade requis. L'école assurera, cependant, plusieurs post-graduation spécialisées (PGS). Cette mésaventure «imposée» à une école qui, pourtant, disposait des moyens humains et matériels pour réussir, se solda par sa dissolution le 30 juin 1997. Depuis, les convoitises, dissimulées derrière les machinations qui eurent raison d'elle, se manifestèrent, distinctement, au grand jour... En effet, l'ex- Ensag, construite sur une superficie de 14 hectares, dispose, entre autres, d'une infrastructure d'hébergement (650 studios et un hôtel de 54 chambres) d'une capacité d'accueil de 5000 étudiants. Mais la partie la plus «importante», car la plus convoitée, reste les 40 logements habités par les enseignants (24) et autres personnels de l'école ( 16), située à l'extérieur de l'enceinte de l'établissement.