Il a fallu l'intervention des forces de sécurité pour désamorcer cette situation explosive. Une soixantaine d'étudiants nigériens, venus de Tizi Ouzou, d'Alger, de Blida et d'autres wilayas, ont pris d'assaut leur ambassade, très tôt dans la journée de mardi dernier, pour revendiquer «le versement de leurs bourses qui a accusé un retard de quelques mois». Les protestataires, pas du tout satisfaits des réponses de l'ambassadeur, ont haussé le ton en menaçant «d'occuper les lieux jusqu'à l'obtention de leurs bourses». La menace, selon des témoignages, a failli tourner à la révolte. Certains auraient même tenté d'agresser l'ambassadeur qui se serait barricadé. La tension a atteint un degré tel que les étudiants menaçaient de faire usage de la force et empêcher toute activité diplomatique. Cette situation explosive a contraint l'ambassadeur à faire appel aux forces de police. Ce n'est qu'à 19h que les policiers sont intervenus pour désamorcer la situation quelque peu particulière étant donné la «franchise» des lieux. C'est avec une extrême prudence que les forces de l'ordre ont entamé les négociations avec les étudiants en colère contre leur représentation diplomatique. Une demi-heure a suffi aux forces de sécurité pour dénouer la situation et apaiser les esprits. Quelques-uns ont été interpellés. Aucun incident ni dégâts n'ont été enregistrés au terme des négociations qui ont abouti à désamorcer définitivement la situation. Une journée que l'ambassadeur n'est pas près d'oublier. En définitive, les étudiants ont été reconduits, dans le calme, à leurs résidences universitaires respectives par les forces de police.