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L'ONU risque d'en faire les frais
GUERRE EN IRAK
Publié dans L'Expression le 22 - 03 - 2003

Cette Organisation devient une sorte de tour de Babel où la surenchère verbale et les anathèmes idéologiques deviennent monnaie courante.
Ces derniers temps, faute d'offres plus alléchante, nous nous sommes mis à croire que l'ONU avait enfin retrouvé les prérogatives qu'on lui avait théoriquement attribuées en 1944.
L'Europe était alors à feu et à sang ainsi que l'Extrême-Orient où le Japon subissait les derniers assauts de l'offensive américaine avant que Washington ne décide de l'achever à la bombe atomique. La paix n'avait pas encore recouvré ses droits, l'ONU naissait apparemment sur une initiative singulière des Etats-Unis alors qu'en fait c'est à Yalta que le projet de mettre en oeuvre une telle institution avait germé dans l'esprit des 3 chefs d'Etat américain, anglais et soviétique formant la coalition antifasciste.
L'Organisation des Nations unies est donc née pour protéger la paix dans le monde. Un monde où malheureusement la majorité de ses peuples vivait sous domination coloniale. La paix revenue, un phénomène inattendu pendant la Seconde Guerre mondiale, va lourdement peser sur la paix mondiale: c'est le conflit «Est-Ouest». Conflit de puissance par excellence il aura comme première conséquence d'imposer une ligne de démarcation au sein même des Nations unies où se côtoieront dorénavant les partisans du camp socialiste d'un côté et ceux du «monde libre» de l'autre.
L'ONU devient une sorte de tour de Babel où la surenchère verbale et les anathèmes idéologiques deviennent monnaie courante. Conséquence d'un tel glissement, l'Amérique ne tardera pas à s'en éloigner au motif que son nom était de plus en plus confondu, à juste raison d'ailleurs, avec l'impérialisme. Inefficiente pour prévenir les guerres et plus encore pour protéger la paix, son utilité est mise à rude épreuve par les grandes puissances qui n'essaient même plus d'en référer à sa charte pour fomenter des guerres dans lesquelles la confrontation opposent généralement les pays clients de l'URSS d'un côté et ceux des Etats-Unis de l'autre.
Les exemples ne manquent pas pour illus- trer ce type de guerre par interposition comme celle du Viêt-Nam ou d'Angola, où comme par hasard la durée des conflits perdurait en fonction de la richesse du sous-sol.
Pour autant, la charte des nations continuera d'être bafouée par ceux-là mêmes, les Etats-Unis et l'URSS, qui lui ont donné naissance puisque, sans prévention ni consultation préalables, Moscou se met, elle aussi, de la partie en décidant d'intervenir militairement pour ramener à la raison certains de ses partenaires du Comecon comme la Pologne, la Tchécoslovaquie et la Hongrie.
Marginalisée, vidée de son sens originel et de ses principes fondateurs, par les Etats-Unis d'Amérique en premier auxquels l'URSS emboîte allégrement le pas, l'ONU devient un «machin» dans la bouche d'un général de Gaulle désabusé dont le pays, autrefois riche et puissant grâce à son empire colonial, avait, entre-temps, mué en puissance moyenne. Pendant toutes ces années, l'ONU, discréditée par ses puissances fondatrices, fonctionnait désormais «in partibus», autrement dit sans but précis et surtout sans espoir de recouvrer ses prérogatives initiales. Mais comme l'avenir n'est jamais déterminé par avance, l'histoire va s'accélérer avec la chute de Berlin qui aura pour conséquence la transformation ex abrupto des relations internationales dont les conséquences pousseront l'Amérique, seule sur la scène mondiale en tant qu'hyperpuissance, à vouloir enrégimenter le monde.
Une première fois en usant abusivement de l'institution des Nations unies pour attaquer l'Irak en 1991 et cette fois encore, c'est-à-dire depuis deux jours, en l'envahissant pour chasser Saddam-piédestal.
Alors qu'on l'avait cru capable de s'engouffrer dans le «vide» laissé par la disparition de l'un des grands animateurs du conflit Est-Ouest, en l'occurrence l'URSS, l'ONU qui fera machinalement l'effort de croire à une somptueuse destinée, voire à sa réhabilitation telle qu'elle avait été imaginée en 1944, accusera mal le coup que lui assénera George W.Bush quand, faisant volte-face, il décide d'aller en guerre contre l'Irak sans tenir compte des avis des inspecteurs chargés de désarmer Saddam Hussein.
Après ce coup en traître, que va devenir cette institution qui a si souvent représenté le plus grand espoir pour les pays pauvres? Va-t-elle vraiment disparaître comme le suggèrent certains experts en politique internationale?
A dire vrai rien n'est moins sûr. Mais puisque les débats sur le sort de l'ONU ne s'arrêteront pas demain, l'espoir demeure de la voir repartir de nouveau vers la conquête de ses prérogatives. En attendant, elle reste une saine affaire à suivre.


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