C'est Béjaïa qui a accueilli cette compétition. Après deux journées de compétition, la phase finale du championnat national individuel et juniors (garçons et filles) disputée ce week-end à la salle OPOW de Béjaïa, a baissé rideau. Ce rendez-vous sportif organisé par la Ligue de Béjaïa et sous l'égide de la Fédération algérienne de judo a regroupé 268 athlètes issus de 8 régions, à savoir Alger, Tizi-Ouzou, Béjaïa, Oran, Blida, Sidi Bel-Abbes et Jijel. Ainsi, en présence d'un public clairsemé, le spectacle de la «voie de souplesse» n'a pas été à la hauteur de la réputation de cette manifestation, mis à part certains athlètes qui ont essayé de sauver la mise en créant le suspense dans des combats, notamment les athlètes du club du Rama, à l'image de Mohamed Bougharfa (-66 kg) qui a prouvé une suprématie exemplaire en enregistrant une note complète (ippon) devant son adversaire Hamza Drid (JCH). En dépit de l'émergence de ce dernier, des athlètes d'autres clubs ont tiré leur épingle du jeu à l'instar de Younès Arar (- 60 kg) de la région de Tizi-Ouzou. Ce dernier n'a trouvé aucune difficulté à arracher le titre de champion national de son rival Ouanini Amar (Rama). Le combat qui a attiré plus d'attention lors de la finale est celui qui a opposé Mounir Haddad (Tizi-Ouzou) à Amour Idir (CRMB) dans la catégorie des - 73 kg. Le combat s'est déroulé sous les applaudissements du public et les regards attentifs du staff technique. Cette compétition s'est terminée au profit d'Amour Idir qui a créée l'événement en emportant haut la main le combat après avoir enregistré 2 yuko et 2 koka, soit un total de 16 points au bout de 4 minutes. Chez les filles, le niveau technique n'a pas atteint son apogée. D'ailleurs, ce sont toujours les mêmes qui remportent le titre de championnes. Dans la catégorie des - 57, la détentrice du titre Ratiba Tariket (ASJK) n'a laissé aucune chance à son adversaire Sadat Charazad (Rama). Au cours du combat, Ratiba Tariket qui évolue en équipe nationale a balayé son adversaire en moins de 2 minutes. L'autre rencontre qui a focalisé l'attention des entraîneurs est celle qui a vu l'émergence de Farida El Assima (JRMD) devant Assia Allouche (Tizi-Ouzou) dans la catégorie - 78 kg. La détentrice du titre a prouvé une endurance remarquable en enregistrant le point de waza-ri, avant d'utiliser la tactique Osaekoni «immobilisation» pendant 25 secondes en enregistrant la plus grande note, Ippon. Hormis la bonne organisation remarquée lors de cette compétition, le niveau tactique était loin d'être satisfaisant. Dans ce contexte, M.Kamel Yaïche, l'entraîneur de l'équipe nationale juniors, garçons a exprimé sa déception. «Le manque de travail et de sérieux au niveau des clubs a été remarqué au cours de la compétition. Mis à part quelques athlètes qui ont prouvé quand même un niveau appréciable, les autres ont reflété un niveau très bas. Ils manquent de technique et de tactique au niveau des combats», a-t-il affirmé en ajoutant que l'objectif de sa présence est de faire la prospection et de détecter les meilleurs éléments pour former une bonne équipe nationale. Mais, selon lui, beaucoup de choses restent à faire pour assurer la relève et améliorer le niveau du judo national.