«Je vais mourir pour Dieu et pour la patrie», ce sont les notes retrouvées, par la police, dans le journal intime du terroriste algérien Mohamed Belazziz. Le 26 septembre dernier, la police espagnole a arrêté six terroristes algériens qui préparaient des attentats contre les intérêts américains à Paris. L'Algérien Mohamed Belazziz et le Tunisien Nizar Trabelsi (arrêté le 13 septembre en Belgique) étaient les deux kamikazes choisis pour commettre un attentat-suicide, au printemps 2002, contre l'ambassade américaine et un centre culturel américain à Paris. Selon un quotidien espagnol, l'Algérien a reçu l'ordre de Djamal Beghal, un Franco-Algérien de passer à l'action. D'après la même source, les deux terroristes Trabelsi et Belazziz prévoyaient d'entrer dans l'ambassade américaine, en prétendant demander un visa. Pour accomplir leur tâche macabre, ils avaient prévu trois stratagèmes: entrer avec des gilets bourrés d'explosifs ou entrer en force et activer les explosifs. Un troisième plan envisageait l'utilisation d'une voiture piégée. Lors d'une perquisition, la police espagnole a retrouvé les notes suivantes, dans le journal intime de Belazziz, «ex-futur» kamikaze: «Je vais mourir pour Dieu et pour la patrie... Mourir pour Dieu et pour la patrie, y a-t-il quelque chose de plus grand à faire?». Pour sa part, le pilote algérien Lotfi Raïssi, accusé d'avoir formé quatre des pilotes kamikazes du 11 septembre, est maintenu en détention, jusqu'au 26 octobre. Tout comme Souleymane Zaïn-Al Abidine, un ressortissant britannique, inculpé lui aussi pour avoir entraîné des individus au maniement d'armes. Cet homme a reconnu avoir entraîné 60 personnes aux arts martiaux et armes à feu. Il a fondé une société de gardiennage, Sakina security Services. La police britannique a trouvé, à son domicile, une documentation faisant référence à Ben Laden et à son organisation Al-Qaîda. Par ailleurs, le FBI, la CIA et l'Agence de renseignement de la défense (DIA) ont averti le Congrès sur d'éventuelles attaques terroristes. Ces craintes sont fondées sur de «nouvelles informations crédibles». Selon un responsable américain, il existe 100% de chances qu'un attentat se produise en cas de riposte américaine contre les taliban. Ces informations d'«éventuelles nouvelles attaques», ont été notamment, fournies par les services de renseignement britanniques, allemands, pakistanais et l'opposition afghane.