La saison théâtrale de cette année à Annaba s'annonce prometteuse...... Le Théâtre régional de Annaba a rouvert ses portes jeudi dernier. Cette rentrée théâtrale de l'année 2001 est marquée par la rediffusion de la dernière production de TR Azzedine Medjoubi, Lassaât el bassamat, qui a été donnée récemment à Médéa à l'occasion du 3e festival en hommage au défunt Hassan Hassani, plus connu sous le nom de Boubagra. Cette pièce est écrite par Bouzid Chawki et réalisée par Mohamed Laïd Kabouche. Elle est interprétée et réalisée par Mohamed Laïd Kabouche avec Salima Sahraoui, Hamid Gouri et Abdelhak Benmaârouf. Autre pièce, en projet celle-ci, écrite par Hamid Gouri et devant être mise en scène par Kamel Kerbouz: El Ahlam al kadira. Cette pièce compte sept personnages. A Annaba, la rentrée théâtrale de cette année est placée sous le signe du partenariat. En effet, pour enrichir et multiplier ses activités, le TRA s'est lancé dans la « coopération » avec notamment le Centre culturel français. Celui-ci ouvrira ses portes au grand public annabi, dès janvier 2002. Comme par le passé, le CCF sera amené à collaborer avec des artistes algériens pour la réalisation de pièces théâtrales comme ce fut le cas avec le comédien et auteur-réalisateur, Djamel Hamoud qui est actuellement directeur de la Maison de la culture de Annaba. Ce dernier avait mis en scène, il y a quelques années pour le compte du CCF, avant sa fermeture bien sûr, un spectacle intitulé : Ded et Rozalie. Au programme de ce mois-ci figurent trois spectacles dont 75% familles nombreuses d'Ali Djilali le 10, et Humour noir de Saïd ou Abatcha le 17. Ces deux spectacles seront présentés la veille à Alger toujours à l'initiative du CCF. Le Ramadhan est à nos portes. A cette occasion, un riche programme culturel et artistique a été arrêté pour satisfaire les goûts de tout le monde notamment les mélomanes de musique traditionnelle algérienne. Il sera organisé, à cet effet, entre autres, le festival des «mouwachahet et de la chanson andalouse», lequel revêtira un cachet purement maghrébin. Prendra part ainsi à cette manifestation de grande envergure une foule d'artistes venus de Tunisie, du Maroc et de Libye. Ces derniers bénéficieront de l'aide du ministère de la Communication et de la Culture en faveur des activités de leurs établissements, notamment en matière de production et de diffusion. Le cinéma occupe également une place de choix au sein de ce programme ramadhanesque où une séance de projection sera prévue tous les lundis après-midi. Cette relance de l'activité cinématographique se fera en entière collaboration avec la boîte Cirta-film. Les enfants ne seront pas en reste, puisque des journées théâtrales leur seront consacrées au cours de ce mois sacré et ce, tous les vendredis à dix heures. Le Théâtre régional de Annaba s'engage, par ailleurs, à diffuser sur les ondes de la radio locale ces pièces. Ceci constitue une première initiative pour les deux institutions: théâtre et radio. Enfin, dans le même registre du théâtre pour enfants, il est programmé la reprise de la pièce: Ettaïre el ajib (L'oiseau merveilleux) et la réalisation par Marir Djamel d'une nouvelle pièce: Rihla ila el fadha (Voyage dans l'espace) qui sera interprétée par la troupe Echihab, qui est en cours de montage. Finalement, il y a comme un vent de renouveau qui souffle sur le Théâtre algérien. En effet, après la nomination du metteur en scène et comédien qui n'est plus à présenter, Ziani Chérif Ayad à la tête du Théâtre national d'Alger Mahieddine-Bachtarzi, c'est au théâtre d'Annaba de connaître un certain changement, positif lui aussi, en adoptant le système du partenariat, une manière efficiente d'élargir ses horizons. On verra cette année plusieurs troupes étrangères se produire sur les planches du TR de Annaba. Le théâtre algérien sort-il enfin de son marasme et de sa léthargie? On ose l'espérer !