Même s'il ne fait de doute pour personne aujourd'hui, que cette usine a bel et bien été prise par la force à ses propriétaires légitimes pour être mise à la disposition d'une mafia locale, très puissante à l'époque, des cercles continuent de se battre pour que l'Epsr ne revienne jamais à ses anciens et légitimes propriétaires. Epique combat, s'il en est, le moudjahid Ould El-Hocine se bat pour le principe depuis une vingtaine d'années et n'est pas près de baisser les bras avant d'avoir eu gain de cause. Dernière manoeuvre en date, de la part de ceux qui ont tout intérêt à ce que cette entreprise reste dans le domaine «public», une grossière manipulation confondant ces biens avec ceux de Van Rossem, une société détenue par un Français qui a fui le pays en 1975 laissant une très lourde ardoise aux impôts. Les documents en notre possession permettent de lever ces équivoques et d'amener la justice à séparer définitivement le bon grain de l'ivraie. L'histoire des deux sociétés, distinctes bien entendu, permet de montrer à quel point les «gérants» de l'Epsr sont à présent à court d'arguments. Par acte notarié, en date du 27 mai 1975, il a été établi les statuts d'une société à responsabilité limitée, l'Entreprise de panneaux de signalisation et revêtement. L'acte a été publié au Journal officiel des annonces légales n°6297 du 27/05/1975. L'entreprise a été immatriculée au registre du commerce d'Alger en date du 9 septembre 1975 sous le numéro 75B136 et réimmatriculée en date du 21.01.1980 sous le numéro 80B056. La réimmatriculation, imposée aux sociétés, fait partie d'une activité normale et cyclique. Cela n'a pourtant pas empêché les adversaires de Ould El-Hocine, à court d'arguments et de preuves, de contester la date de naissance de la société sur la base de cette opération on ne peut plus anodine. L'Epsr a bénéficié d'un arrêté d'attribution de l'APC de Chéraga n°25/75 du 23/05/1975 pour un lot de terrain sis au 16 route d'Ouled-Fayet Chéraga. Les Domaines Allioua Fodhil ont procédé à l'attribution de la même parcelle de terrain au profit de la Sarl Epsr. Le Comedor (Comité permanent d'études), seul organisme de la présidence de la République habilité à cette époque, a délivré une autorisation de construire à la Sarl Epsr sous len°234/GPU/COM/ DI.PLAN.URB, suivant les plans établis par le cabinet d'architecture «Cirta». Là encore, une manoeuvre pathétique a été entreprise pour dire qu'une autorisation n'est pas un permis, ce qui a eu pour conséquence fâcheuse d'amener Voltaire à se retourner dans sa tombe. La construction de la 1re tranche a été évaluée un montant de 203 millions 917 dinars anciens. L'Epsr est enregistrée au service des Impôts directs de Chéraga sous le numéro 0443511. Elle est inscrite à l'ex-Casoral sous le numéro 124949. son attestation de position fiscale porte le numéro 16520638321 et son extrait de rôles le numéro 697 du 5 septembre 2001. La lettre du colonel commandant en chef de la Gendarmerie nationale au niveau du ministre du Commerce de l'époque, sous le numéro 3893 du 8 décembre 1976, a délivré à l'Epsr une licence d'importation de matières premières qui déclare que cette entreprise est liée au ministère des Travaux publics par convention nationale n°1062 du 12 novembre 1975 pour la fourniture des panneaux de signalisation et est liée à la Gendarmerie nationale par des marchés de fourniture de plaques et films destinés à la campagne de réimmatriculation des véhicules. L'attestation du ministère des Travaux publics n°002209 du 16 décembre 1976 déclare que l'Epsr, sise au 16, route d'Ouled-Fayet à Chéraga, est liée par une Convention nationale n°1062 du 12 novembre 1975 pour la fourniture de panneaux de signalisation. Mais cette entreprise a été stoppée net en plein essor à la suite de l'arrestation de M.Ould El-Hocine en date du 16 décembre 1980. Cet ancien moudjahid, officier notoire de la glorieuse ALN, a été inculpé pour atteinte à la sûreté de l'Etat et détenu à la prison militaire de Blida. Après cinq longues années en détention préventive, injustifiée et inqualifiable, il bénéficie d'une ordonnance de non-lieu le 6 octobre 1984 pour atteinte à la sûreté de L'Etat, sans être libéré.