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Halte aux arguments caducs!
SPOLIATION DE L'EPSR D'OULD EL-HOCINE
Publié dans L'Expression le 12 - 01 - 2005

Les pouvoirs publics, placés devant des responsabilités historiques, sont tenus de rendre justice et de réhabiliter dans ses droits ce citoyen modèle.
Décidément, ceux qui demeurent intéressés par le maintien de l'Enps (Entreprise nationale des panneaux de signalisation) dans le giron de l'Etat, n'en démordent pas. C'est ainsi qu'en réponse à la conférence de presse du propriétaire légitime de cette société, dont le nom véritable est Epsr (Entreprise des panneaux de signalisation et de revêtement), une campagne publicitaire tous azimuts a été déclenchée dans le but de dénigrer ce héros de la guerre de Libération nationale, tentant au passage d'éclabousser notre journal, dont le plus grand «tort», à leurs yeux, est d'avoir pris fait et cause en faveur d'un homme privé de ses droits, en dépit des décisions de justice exécutoires rendues en sa faveur, mais aussi des documents accablants qu'il brandit à l'appui de ses arguments.
Une fois de plus, et loin de baisser les bras face au puissant lobby qui continue d'empêcher la justice de suivre normalement son cours, Mohamed Chérif Ould El-Hocine, en authentique moudjahid, revient à la charge pour lever définitivement les équivoques, battre en brèche les arguments de ses détracteurs et détruire définitivement les arguments caducs de ses détracteurs.
Ces derniers, même si leur directeur général, en poste depuis un quart de siècle, a été relevé de ses fonctions pour une sombre affaire de tentative de corruption, essayent encore vaille que vaille de prouver l'existence légale de l'Enps (une entreprise fantôme en fait, comme il sera de nouveau prouvé plus loin dans le texte), en usant du fallacieux argument lié à l'achat du terrain sur lequel est implantée cette société. Ainsi, comme le prouve le document signé par le président de l'APC territorialement compétent, cette assiette a été attribuée à l'Epsr en date du 10 avril 1975 sur demande de cette entreprise. Si l'acte de propriété n'avait pas été établi à cette époque c'est que tout simplement les cessions n'étaient pas permises. L'Enps n'a fait que régulariser une situation de fait, des années plus tard, à savoir au début des années 90. Or, cet achat était censé être interdit ne serait-ce que parce que la société était en litige juridique avec son propriétaire légitime et que l'expert désigné par le Conseil d'Etat n'avait pas encore rendu son rapport, au demeurant accablant pour ceux qui ont spolié de ses biens ce moudjahid qui a écrit, et continue de le faire, les plus belles pages de la bravoure et de l'engagement citoyen.
Toujours est-il que le contrat n'a pu être mené à bien sans quelques complicités, mais aussi sans que les biens de l'Enps (ex-Epsr) n'aient été mis à contribution. Ould El-Hocine, qui se demande où était basé le siège social de cette entreprise-fantôme pendant tout ce temps, n'ignore pas que celui-ci était à El-Hamiz.
Des amalgames en guise d'arguments
Il ne saurait en être autrement puisque l'Epsr, créée le 27 mai 1975, sise au 16, route d'Ouled Fayet à Chéraga, a été placée sous la tutelle d'un commissaire aux comptes en 1981 à la suite de l'incarcération d'Ould El-Hocine pour une supposée affaire d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Le concerné, au reste, devait être intégralement blanchi non sans avoir purgé de longues et irréparables années en prison à cause d'un «tort» pour le moins incompréhensible: sa fidélité à ses compagnons de maquis, tombés en martyrs, les armes à la main. Curieusement, sans qu'il n'y ait nationalisation, même si la loi ne prévoit guère un pareil cas de figure, l'Epsr, sur décision d'un conseil interministériel, a décidé en date du 21 octobre 1987, de transférer l'Epsr à la Sntp (Société nationale des travaux publics), dont le siège social est situé à El-Hamiz. Mais, comme s'il était surtout question de brouiller les pistes, deux mois plus tard, le 7 décembre de la même année, la Sntp, toujours ex-Epsr, est transférée par simple arrêté ministériel, vers l'actuelle Enps, en fait créée à cette date à partir de rien, exception faite des biens mobiliers et immobiliers d'Ould El-Hocine ainsi que les autres actionnaires de l'Epsr. Mais le calvaire, car calvaire il y a, était censé prendre fin à la suite de l'arrêt exécutoire et définitif rendu par la Cour suprême ordonnant la restitution de l'ensemble des biens de l'Epsr à ses propriétaires légitimes.
Même si le combat a duré bien longtemps, ce moudjahid était en droit de croire que son calvaire touchait enfin à sa fin. Mais c'était compter sans les manoeuvres entreprises par ceux qui oeuvrent par tous les moyens à garder main basse sur les biens d'Ould El-Hocine, avec même pour objectif final de conclure un contrat avec une entreprise française dans le but de recourir à l'importation massive de panneaux, quitte à ce que les ouvriers soient licenciés et que les entreprises spécialisées dans le domaine soient toutes fermées.
25 ans, barakat!
C'est ainsi que de graves affaires de faux et usage de faux, comme en témoignent les documents en notre possession, ont été commises. Un amalgame sans précédent a été établi entre une entreprise située sur un autre lieu et l'Epsr, et dont le propriétaire n'a laissé que des ruines et des dettes en s'enfuyant. Comme si cela ne suffisait pas, les documents falsifiés ont même tenté de démontrer que la Gendarmerie nationale aurait été partie prenante dans cette «affaire». Les deux témoignages des premiers responsables du Darak El-Watani à cette époque, le général Mustapha Chelloufi et le colonel Ahmed Bencherif, sont venus mettre un terme à ces très graves amalgames portant carrément atteinte à un corps constitué.
Il n'est donc que temps que ce véritable déni de justice s'arrête. C'est ce que M. Ould El-Hocine appelle de tous ses voeux en évoquant, au passage, l'article 138 bis du code pénal. Celui-ci s'énonce comme suit: «Tout fonctionnaire public qui use du pouvoir que lui confère sa fonction pour ordonner l'arrêt de l'exécution d'une décision de justice ou qui volontairement refuse ou entrave l'exécution de cette décision ou s'y oppose, est puni de six mois à trois ans d'emprisonnement et d'une amende de 5000 à 50.000 DA.» Les choses étant désormais à un stade où des décisions de justice rendues au nom du peuple algérien ne sont pas exécutées, cet authentique patriote, dont le nationalisme est absolument sans tâche, lance un ultime appel à l'ensemble des responsables concernés par ce dossier, ou par la mise en application des décisions de justice, afin que cette injustice prenne fin après un quart de siècle de souffrance, d'attente, de combat acharné et, hélas, de déceptions.


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