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De grosses pointures parties de la présidence
Publié dans L'Expression le 07 - 09 - 2005

Larbi Belkheir, dit-on, a quitté la présidence, certains se sont vite empressés d´y voir une sanction, comme cela a été le cas quand celui-ci avait quitté la présidence pour le poste de ministre de l´Intérieur. Et pourtant, c´est Chadli qui est était parti, pas son directeur de cabinet devenu ministre de l´Intérieur. C´était aussi celui qui lui avait succédé au poste de directeur de cabinet, pour une période éphémère, à savoir Hocine Benmallou qui était parti, également, le général Benkortbi, alors chef du protocole mais qui assurait la tutelle opérationnelle sur le protocole, la sécurité présidentielle et l´information, absence cruellement ressentie lors de l´assassinat de Boudiaf en vertu de la révision du décret présidentiel de 1989 portant organisation des services de la présidence. Pour la première fois donc, un président a joué le rôle de fusible pour le gouvernement. C´était le gouvernement qui avait changé de président, et non l´inverse. Zeroual avait aussi joué ce rôle puisque son aucun chef de gouvernement est toujours chef de gouvernement. Belkheir a plutôt terminé sa mission à la présidence. Il avait imposé son choix en la personne de Bouteflika. Ce n´était d´ailleurs, que partie remise après que Bouteflika eut refusé le poste de président en janvier 1994, pour des raisons qu´il estimait sérieuses.
Bouteflika a un nom, disait Belkheir. Belkheir a été de l´équipe qui avait géré l´interruption de l´élection de décembre 1991. Avec la certitude que le référendum aurait lieu très prochainement, avec le contenu que l´on sait de la charte, Belkheir peut maintenant estimer que sa mission à la présidence est terminée. Il en est d´ailleurs de même pour le général Touati. La question s´était posée de savoir qui allait le remplacer. Or, ce n´est pas le poste de directeur de cabinet qui est important, c´est la personnalité, le poids de son titulaire. Le poste a été important parce que Belkheir est important et que ce n´est pas n´importe qui. A la question posée à W.Churchill de savoir quel poste serait le plus important en France, à la libération, entre président de la République et chef de gouvernement, Churchill eut cette réponse: «Attendons d´abord de voir le poste que prendra de Gaulle.» Après Belkheir, en juillet 1991, il n´ y eut point de vrai directeur de cabinet. Il avait failli y en avoir un, avec Hocine Benmallou, mais celui-ci n´avait pas eu le temps suffisant pour structurer son cabinet sur le même modèle que celui que dirigeait Belkheir. Egalement, après Hamrouche il n´y eut point de vrai secrétaire général, sauf à un seul instant, quand Belkheir avait occupé ce poste tandis que Hamrouche était chef de gouvernement, un vrai chef de gouvernement avec une entière autonomie, comme celle qu´il voulait donner aux entreprises (EPE). C´était d´ailleurs devenu une règle. Quand Merbah était chef de gouvernement, la stucture à la présidence (SG) n´exerçait plus un droit à l´ingérence. Quand Hamrouche était devenu chef de gouvernement, à la présidence, il n´y avait que des structures très allégées.
Chadli asseyait son pouvoir sur deux grandes personnalités, au moins aux épaisseurs politiques prouvées, Hamrouche comme SG et Belkheir comme directeur de cabinet (voir leurs attributions au Journal Officiel). Hamrouche avait sous son autorité des chefs de département, dont Hidouci, feu Boukhobza, Ali Laouer et sans oublier l´inspection générale. Belkheir avait les relations internationales, la question de défense et de sécurité, la sécurité présidentielle, le protocole, l´information... C´est vrai que Chadli paraissait effacé, ce qui explique l´importance de ses collaborateurs immédiats : il avait besoin de telles personnalités.
Mais le contexte a aujourd´hui changé. Le président aussi. Bouteflika n´est pas effacé, loin s´en faut, il occupe tout l´espace, il oriente lui-même, il demande des comptes, il définit et impose ce qu´il veut, il fixe les aspects stratégiques, il est le maître de la diplomatie, c´est lui qui lie les relations internationales aux questions de défense, la politique interne aux questions de sécurité.
A-t-il besoin de reposer sur de grosses pointures, de leur demander ce qu´il devrait faire lui-même, d´accepter d´altérer son autonomie de décision, lui qui dit publiquement qu´il ne veut pas être un «trois quarts de président»? Les grosses pointures, telles que Touati et Belkheir, sont-elles remplaçables et peuvent-elles être remplacées par leur équivalent avec les mêmes attributions?
Un nom, un passé, une renommée... peut-être pour l´avenir.


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