«Comme on fait son lit, on se couche», dit le célèbre adage populaire pour montrer que l´avenir se prépare au présent et qu´il faut agir comme si «on allait vivre éternellement». Les nations développées qui sont gérées à tous les niveaux par des institutions représentatives contrôlées par le suffrage universel et dont le fonctionnement est souvent remis en question par une foule d´organisations non-gouvernementales, comme les associations de consommateurs...,se gardent bien de prendre à la légère des mesures qui seraient contestées aussitôt mises en pratique... En général, c´est dans une atmosphère d´échanges de points de vue, et dans un dialogue constructif que tout projet économique, agricole, industriel ou social est envisagé. Nous assistons tous les jours en Europe à des manifestations importantes contre toute mesure impopulaire qui lèserait une partie de la population comme une industrie polluante, l´introduction de la culture des OGM, la fermeture d´une classe, la suppression de services publics dans les endroits retirés, comme une gare, une poste, un service hospitalier ou un tribunal... Et à la tête de ces manifestations, il n´est pas rare de voir non seulement la population dans toute sa diversité mais aussi les élus locaux qui tiennent à donner l´impression de rester auprès de leurs électeurs pour pouvoir briguer un nouveau mandat ou assurent la présence de leur parti auprès duquel ils sont redevables; on y rencontre les syndicalistes qui sont de toutes les luttes. Quand il s´agit de manifester contre les expulsions, pour la régularisation des sans-papiers ou pour le droit au logement, on trouve les gens de gauche et des prêtres... Mais c´est toujours le maire de la localité qui est à la tête, car il est le premier élu de la collectivité locale de base. Il se fait surtout entendre quand il s´agit de problèmes d´hygiène et de sécurité...Chez nous, c´est le silence total: on ne les voit guère, on ne les entend pas, sauf à l´occasion de quelque procès... Dans notre pays, à la veille d´élections communales, on ne sait toujours pas quels sont les programmes des partis: si certaines APC ont bien voulu publier leurs bilans chiffrés à grand renfort de publicité, certaines s´entêtent encore à refaire des trottoirs qui ont été déjà refaits. On ne connaît toujours pas le programme des partis au niveau communal alors que les fameux panneaux électoraux commencent, dans la plus grande indifférence, à défigurer un environnement déjà bien malmené.