L'Unja (Union nationale de la jeunesse algérienne), le bureau de la résidence universitaire Abdelkader-Belarbi (Bab Ezzouar I ) en coordination avec les deux sections de l'Ecole supérieure de commerce et la résidence universitaire de jeunes filles à El-Alia, organisent la semaine culturelle estudiantine algéro-syrienne. Cet événement coïncide avec la commémoration du double anniversaire de la création de l'Unja - qui a vu le jour du temps de feu Houari Boumediene en 1975 - et celle de la Journée de l'étudiant, fêtée le 19 Mai, en référence au 19 mai 1956 où les étudiants algériens, à l'image de Taleb Abderrahmane ou Amara Rachid qui ont déserté les amphithéâtres pour se vouer à la cause de libération nationale. Ainsi pour la première fois, les étudiants syriens se joignent aux étudiants algériens pour marquer ces dates symboles. D'après Bounaas Mehiédine, membre du bureau des étudiants CUB I (Bab Ezzouar), si les étudiants syriens ont su s'imposer aux côtés de leurs frères algériens c'est qu'ils sont les mieux structurés dans notre pays par rapport aux autres étudiants de nationalités différentes. Les docteurs Sami Salama et Ghessan Ghanim, respectivement attaché de presse et conseiller culturel à l'ambassade de Syrie à Alger, ont assisté à la première journée de cette semaine culturelle. De même que des représentants de l'ambassade de Palestine. Mais la présence des deux nièces de l'Emir Abdelkader: les princesses Doria et Samira toutes deux représentant la fondation El-Amiria, était plus que remarquée par les nombreuses étudiantes à la cité universitaire qui abrite les journées algéro-syriennes. Les deux princesses ont fait don du portrait peint de l'Emir Abdelkader aux étudiants. «Vous êtes tous les neveux de l'Emir!», a dit la princesse Doria qui n'a pas manqué dans un discours de circonstance, de lire un poème écrit par le fils de Mehiédine El-Djazaïri ( l'Emir Abdelkader) qu'il a lui-même récité à sa Z'mala pour lui insuffler le courage dans le combat. Pour sa part les représentants de l'ambassade de Syrie ont réaffirmé la réalité des liens historiques qui lient Syriens et Algériens et dont les racines remontent aux temps les plus reculés. Le représentant de l'Etat de Palestine a, quant à lui, démontré par des faits historiques vérifiables les traditions séculaires de fraternité qui lient les deux peuple. Il est remonté dans ses anecdotes jusqu'en 1795. L'on a ajouté que la Syrie reste la garante des arrières de la Palestine en lutte contre l'ennemi sioniste. Preuve en est le Golan résistant. La semaine culturelle algéro-syrienne se poursuit: une exposition de peintures, de livres qui relatent l'histoire de la Syrie, des oeuvres théâtrales, des objets d'artisanat syrien attendent les admirateurs.