Telle une traînée de poudre, la colère des étudiants se propage de résidence en résidence. La rentrée universitaire s'annonce houleuse pour de nombreuses raisons. Hier, lors de notre déplacement à la résidence universitaire Abdelkader-Belarbi de Bab Ezzouar, nous avons trouvé une cité morte à la suite des manifestations des résidents qui ont paralysé l'administration. L'origine des manifestations est liée aux problèmes d'hébergement dans lesquels se sont trouvés empêtrés de nombreux étudiants. «Nous avons repris nos cours le 11 octobre et nous ne trouvons toujours pas d'hébergement» nous a déclaré un résident avant d'ajouter «un étudiant qui refait l'année a le droit à la chambre universitaire. Or, cette règle n'est pas appliquée au niveau de cette cité». De leur côté, les étudiants de l'Unja (Union nationale de la jeunesse algérienne) une organisation qui active dans cette cité et qui a du poids, estimait que les revendications des étudiants étaient légitimes. L'Unja, qui joint l'acte à la parole, a procédé grâce à ses militants au blocage de toutes les infrastructures, hormis le réfectoire. Ce dernier est également fermé sans que l'on en sache les raisons. En outre, les manifestants réclament la présence du DG de l'Onou pour que des solutions y soient apportées, que les problèmes lui soient exposés ce qui éviterait tout incident. Mais ce qui a «compliqué» la situation c'est le transfert des étudiants du Révoil vers Cube1, puisque le nombre de lits dans cette cité est limité, ce qui a engendré une surpopulation. De leur côté, les étudiants en médecine et en pharmacie rencontrés à la cité universitaire de Bab Ezzouar et qui résidaient à Révoil, voient mal leur dispatching sur les différentes cités d'Alger. Ils réclament leur réintégration au sein de leur résidence d'origine. «Nous demandons la réintégration dans notre ancienne cité», a annoncé un étudiant, avant d'ajouter que «les travaux touchent à leur fin». Par ailleurs, l'Aren (Alliance nationale pour le renouvellement des étudiants) a organisé un sit-in au siège de l'Onou (Organisation nationale des oeuvres universitaires) pour dénoncer la situation catastrophique que vit l'étudiant algérien.