Larbi B.M., Amar S., Belkacem A., Ali Y., Mostafa A., Abdelouahab L. sont inculpés. Ces gars fonctionnaires, de l´APC de Bordj El Kiffan, auxquels sont venus s´ajouter Malek.B., Abdellatif., A. Abdelkrim qui vont être malmenés car mouillés et drôlement dans les articles du Code pénal, nous citons les 176, 177, 222, 223, 372 et même le 220 pour le dernier cité plus haut. Le 176 c´est l´association de malfaiteurs. Les 222, 223, 220 relèvent du faux et son usage. le 372, va droit sur l´escroquerie. Ce «team» a longuement été écouté par une jeune juge du siège aux épaules frêles mais au mental solide, ambition légitime oblige et beaucoup d´intégrité...un monde fou avait tenu à assister à ce procès rare en son genre, car il est bon de le préciser pour les non-initiés et en direction de ceux qui n´ont aucune idée sur les débats qui tournent autour de délits, que la loi punit sévèrement, qu´il s´agit d´une malheureuse affaire... Cette malheureuse affaire de faux, usage de faux, escroquerie, a débouché, de par le nombre d´inculpés (naïfs, SVP), sur l´association de malfaiteurs, jugée à El Harrach qui relève de la cour d´Alger. Malgré son jeune âge, Selma Bedri, la présidente, a montré d´excellentes dispositions en sachant poser les bonnes questions, écouter plus qu´attentivement les déclarations des uns et des autres et surtout les bruyantes plaidoiries des nombreux défenseurs qui ne sont pas allés avec le dos de la cuillère à propos de questions préjudicielles concernant le «lapsus» du juge d´instruction d´inculper la dame de soixante ans, finalement poursuivie par le parquet, et Belkacem, la procureure de l´audience avait même précisé que «le juge d´instruction avait oublié de l´inculper: c´était une erreur vite rectifiée par le ministère public». Effectivement, les faits reprochés à cette petite «équipe» d´inculpés qui ont tous ou presque été surpris de se retrouver dans ce pétrin, surtout que la règle d´or veut, qu´en justice, un inculpé ne peut témoigner contre un autre inculpé. Certains avocats, tels Maître Djaâfri, a parlé d´opérette. Maître Yahia Chemla de tragi-comédie...tragique! Pour Maître Abdelkrim Bouderbal, les réserves apportées contre l´attitude du parquet car, la loi est claire: «Aucune poursuite ne peut être engagée à l´encontre d´un citoyen si l´ordonnance de renvoi ne contient pas son nom et toutes ses coordonnées. Le juge d´instruction s´est gouré. Il a les clés pour se tirer d´affaire. Ce parquet n´est pas l´infirmier du dossier.» Avant de revenir aux questions préjudicielles, Maître Bouderbal s´accroche au fait que son client n´est connu par les coïnculpés qu´en qualité d´agent de sécurité. «Il n´y est pour rien. Il n´a assisté à aucune concertation, encore moins participé à une quelconque entreprise d´escroquerie. Et si aucun de ces éléments n´est présent, il n´est pas concerné par l´association de malfaiteurs du fait que cela suppose une concertation des rencontres, des plans: ce qui n´a jamais été le cas!» a balancé avec beaucoup de conviction, l´avocat de Bordj El Kiffan. Il est vrai que les trois inculpés Mustapha.A. Amar et Larbi.B.M., les «cerveaux» s´étaient mis O.K, avaient préparé, avec la complicité de Aldjia.B. utilisée comme femme de paille et trois autres pour se jouer de la victime qui voulait un lot de terrain qui n´existait que dans le...vent et l´escroquerie avérée. C´est pourquoi, l´issue du délibéré ou si l´on veut usiter le concept en vogue, de la mise en examen, seul Maître Bouderbal, l´avocat de Abdellatif D. qui avait été relaxé et donc cet agent de sécurité blanchi, pavoisait du haut de ses cent-quatre-vingts centimètres, pas Abdellatif mais Abdelkrim, l´avocat. Les autres avaient été enclins à suivre la juge qui avait infligé de lourdes peines allant de dix à deux ans assorties du sursis pour Aldjia, et par trois ans, cinq ans ferme ainsi que deux relaxes qui ont rendu le sourire à leurs avocats qui ne s´y attendaient réellement pas.