«L'Algérie peut affronter ses problèmes toute seule, mais elle le fera davantage avec toutes les aides internationales.» Dans son discours prononcé, hier, au siège de la Protection civile à Hamiz, le Président de la République a affirmé que les sinistrés du séisme, qui vient d'endeuiller l'Algérie, seront relogés avant l'hiver prochain. «Je vous promets devant Dieu, devant le peuple qu'aucun sinistré sans exception ne passera l'hiver sous la tente», a-t-il déclaré devant des cadres de la Protection, de la police civile et des autorités militaires. «Je vous promets aussi que nous rendrons l'espoir et le sourire à tous ces sinistrés.» Ce discours est le premier depuis la catastrophe qui a endeuillé toute la société algérienne et plongé dans l'émoi la communauté internationale. Rendant hommage au peuple algérien, à l'ANP, aux services de sécurité et aux éléments de la Protection civile, le Président de la République a relevé que face à l'une des plus grandes catastrophes qu'elle ait vécues depuis le XVIIIe siècle, l'Algérie s'est prise en charge d'abord toute seule avant l'arrivée des aides internationales. «L'Algérie peut affronter ses problèmes toute seule, mais elle le fera davantage avec toutes les aides internationales qui ne seront que les bienvenues», a-t-il déclaré précisant que la célérité des décisions prises par les autorités pour venir en aide aux sinistré «sont la preuve que ce n'est pas l'étranger qui a sauvé l'Algérie». Le Président de la République en veut pour preuve la lutte contre le terrorisme où le peuple algérien s'est battu tout seul avant d'entamer la fin de ce calvaire par la concorde civile. Revenant sur l'épisode de sa visite à Boumerdès, Bouteflika a dit comprendre la réaction des populations qui ont subi de plein fouet cette tragédie. «Je comprends la douleur des citoyens dont certains ont tout perdu.» Cependant, le Président de la République a tenu à dénoncer les comportements indignes de certaines personnalités et leur politique politicienne, particulièrement durant cette situation de malheur. Il déclare à ce propos: «Le peuple algérien entraîné par les innombrables catastrophes naturelles et humaines (...) sait faire la différence et ne pas céder aux trompettes de tout genre, mettre des limites aux opportunistes, à ceux qui se cachent derrière l'immunité parlementaire et ceux qui font le commerce avec le malheur des gens et la douleur des peuples.» Convaincu que la situation va s'améliorer de jour en jour, le chef de l'Etat a appelé le peuple et son gouvernement à travailler en symbiose pour parachever les projets entamés. Ce discours, le premier depuis cette catastrophe, vient entériner les engagements pris par les autorités du pays notamment en ce qui concerne le problème crucial du relogement des sinistrés.