L'Anp était présente dès les premières minutes du séisme sur le terrain de la catastrophe. Tout en s'engageant dans des missions humanitaires de sauvetage et d'aide aux sinistrés, l'armée nationale n'a pas failli à sa mission principale: la lutte contre le terrorisme. L'armée nationale était présente dès les premières minutes du séisme sur le terrain de la catastrophe. L'intervention de ce corps a été immédiate, grâce aux éléments de lutte contre le terrorisme mobilisés en permanence à travers tout le territoire. Le bilan chiffré de cette mobilisation est le suivant: le déploiement de plus de 10.000 hommes à Boumerdès, l'érection de 10.000 tentes dans les zones sinistrées l'installation d'hôpitaux de campagne dans les CHU ébranlés par le séisme, tels ceux de Thénia et de Bordj Ménaiel, la mise à la disposition des sauveteurs d'engins de déblaiement, la participation en force dans les opérations de sauvetage, comme l'a souligné le colonel Saâl, le chef du secteur opérationnel de la 1re Région militaire: «La mission attribuée aux éléments du corps, qu'ils soient militaires ou gendarmes, est bien déterminée, elle se conjugue à travers trois aspects principaux : le sauvetage, la sécurisation et l'aide aux familles sinistrées, à travers notamment l'installation de tentes». Ce message est adressé aux citoyens, mais aussi à tous ceux qui se hasarderont de faire un lien entre «l'aspect purement humanitaire de ce déploiement et une probable récupération du drame». «Nous ne sommes pas là pour faire de la politique ni pour remplacer les élus locaux», avertit ce militaire. Interrogé par un confrère sur l'opportunité de décréter l'état de siège dans les zones sinistrées afin de donner plus de prérogatives au corps de l'armée, le colonel Saâl, conscient certainement des enjeux que pourrait soulever un tel débat, a tenu à préciser sans équivoque que «cette décision souveraine revient au pouvoir politique». La présence remarquée et remarquable des militaires n'a pas laissé indifférents les citoyens, qui ont salué leur travail effectué depuis le sinistre jour de mercredi dernier. «Barrak Allah fihoum», nous diront les sinistrés rencontrés dans les zones frappées de plein fouet par le séisme. Une reconnaissance «naïve» dépourvue de toute arrière-pensée et de tout calcul politique. Des sinistrés ont trouvé en les éléments de l'armée nationale leur seul interlocuteur dans plusieurs situations. «Nous demandons aux militaires d'intervenir pour chasser les faux sinistrés de notre camp», s'écrie un citoyen de la cité Géni Sider à Zemmouri. Réagissant à cette sollicitation, le colonel Saâl a été ferme sur ce point en déclarant: «Il faut que les citoyens sachent que notre mission se limite en l'installation des tentes, nous ne pouvons interférer dans les attributions des élus du peuple». Et d'ajouter: «Nous n'avons pas besoin d'éloges, nous ne faisons que notre devoir.» Par ailleurs, il est nécessaire de noter que le chapitre sécuritaire prime toutes les missions sus-citées, comme le note le chef du secteur opérationnel de la 1re Région militaire. «La menace terroriste persiste toujours, et les groupes armés n'hésiteront pas à profiter de ce drame pour commettre leur sale besogne», d'autant plus que les villages de Sidi Daoud, Thénia, Dellys, etc sont connus pour avoir été de tout temps des fiefs terroristes. Sur cette question l'armée nationale a renforcé sa présence dans les zones sinistrées pour assurer la sécurité de ces milliers de familles passant la nuit à la belle étoile ou sous des tentes, en dépêchant des brigades fixes tout autour des camps de toile montés un peu partout. Et afin de faire barrage aux pilleurs l'on a aussi procédé à la sécurisation des bâtisses désertées.