Cette session a été marquée par un taux d'absence important, qui se chiffre à plus de 1400 candidats, soit plus de 6% du chiffre global. Ces absents sont en majorité des candidats libres. Quant aux raisons, elles peuvent être liées aux divers facteurs dont celui de la catastrophe du 21 mai. Certains candidats possèdent, en effet, des parents qui y ont péri, c'est du moins la seule explication plausible pour l'heure. A l'instar de ceux des 46 wilayas du pays, les lycéens de Béjaïa se sont présentés, hier, dans les différents centres d'examen pour subir les épreuves du baccalauréat session juin 2003. Ils étaient plus de 20000, encadrés par 4 775 surveillants. Les examens du bac se dérouleront à travers 61 centres répartis sur le territoire de la wilaya. Contrairement aux sessions précédentes, la session de juin 2003 se présente sous de bons auspices, même si la catastrophe, qui a endeuillé le pays le 21 mai dernier, reste présente dans l'esprit des candidats qui n'ont pas manqué d'avoir une pensée à leurs camarades qui ont péri ou qui ont été touchés par le terrible tremblement de terre. Les lycéens de Béjaïa sont unanimes à qualifier ces examens d'«abordables dans l'ensemble» et, parfois, de «très faciles». Quant aux conditions, nos interlocuteurs les estiment «bonnes». «Nous avons été bien accueillis», déclarait hier, une candidate au lycée El-Hammadia (ex-Polyvalent), où l'on compte 10 absences sur les quelque 500 candidats. Les collectivités locales ont mis du leur, en réquisitionnant les moyens de transport pour faciliter le déplacement aux candidats des régions les plus reculées, qui sont, par ailleurs, hébergés au sein même des centres d'examen. Un dispositif de sécurité, de santé, d'hygiène et de protection civile est également réquisitionné pour la circonstance. L'espoir de décocher ce passeport d'avenir existe chez tous les candidats, qui paraissent animés d'une volonté inébranlable pour faire face aux épreuves sanctionnant une année de travail beaucoup moins dérangée, faut-il le souligner, comparée aux précédentes qui avaient eu lieu dans une conjoncture défavorable et marquée par une instabilité née de la crise que vit la région de Kabylie. En tout état de cause, toutes les conditions techniques étaient réunies pour le bon déroulement des épreuves, avons-nous constaté, hier, dans les centres d'examen visités. On peut aisément parler d'un lancement réussi ici à Béjaïa.