El Madania, Aïn Benian et Hussein Dey étaient hier encerclés par la police. Les trois marches de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (Cncd) ont été empêchées hier à Alger. A El Madania, les manifestants ont été malmenés par des contre-manifestants scandant des slogans pro-pouvoir. Le président du RCD, Saïd Sadi, a été agressé. Plusieurs autres manifestants ont failli être emportés par «la folie» des contre- manifestants et plusieurs bagarres ont éclaté. Idem pour la deuxième marche de Hussein Dey. Le président d´honneur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l´homme (Laddh), Maître Ali Yahia Abdenour a été bloqué par une armada de policiers devant la cour de justice de la wilaya d´Alger, envoyés spécialement pour étouffer la marche.La troisième marche qui devait s´ébranler depuis Aïn El Benian à la périphérie ouest d´Alger à la place des Martyrs a été, elle aussi, bloquée par un dispositif de centaines de CNS mobilisés pour la circonstance. A 10h30, des dizaines de personnes se sont rassemblées au niveau de la placette jouxtant la mosquée Abidar El-Ghefari et le marché communal. Quelques minutes plus tard, les ex-délégués du mouvement citoyen de Béjaïa et Tizi Ouzou, Belaïd Abrika à leur tête, ainsi que Hamid Farhi, figure de proue du mouvement citoyen de la ville de Aïn Benian et membre dirigeant au sein du mouvement démocratique et social (MDS), arrivent sur les lieux. Les policiers resserrent l´étau sur près d´une quarantaine de personnes présentes. En un rien de temps, les marcheurs se sont vus encerclés et, du coup repoussés par un cordon de sécurité musclé. «Système dégage», «Y en a marre de ce pouvoir», «Marche pacifique», crient les manifestants qui entonnent un chant patriotique. Comme à l´accoutumée, une foule nombreuse composée de badauds a pris position le long des trottoirs.