Forts par le nombre, ces travailleurs risquent de provoquer la paralysie des 1541 communes. La Fédération nationale des communaux, affiliée au Snapap, bat le rappel de ses troupes pour réussir son débrayage prévu pour aujourd´hui. L´appel est adressé à tous ses adhérents issus des communes du territoire national. Un préavis de grève a été déposé conformément aux décisions du Conseil national du syndicat des communaux tenu le 21 mars dernier à Constantine, peut-on lire sur le communiqué rendu public à cet effet. La grogne touchant toutes les catégories sociales tous secteurs confondus, semble atteindre la frange des communaux. Fort d´environ 500.000 agents, cette grève risque de provoquer la paralysie des 1541 communes à travers le territoire national. La mal-vie, la précarité de l´emploi, l´érosion du pouvoir d´achat, l´instabilité au sein des administrations sont autant de facteurs qui motivent les travailleurs des communes à initier ce débrayage. Les protestataires réitèrent leur revendication d´un statut particulier pour le personnel et agents communaux, un régime indemnitaire approprié. Le Syndicat national autonome des personnels de l´administration publique n´est pas en reste puisqu´il envisage un débrayage national pour le 11 du mois en cours, soit cinq jours après les communaux. Le Conseil national du Snapap, réuni le 30 mars dernier, a procédé au dépôt d´un préavis de grève à compter de cette date. Cet arrêt de travail touchera toutes les administrations et institutions publiques au niveau local et central. Pour cause, «les revendications exprimées par les agents communaux et techniques ainsi que l´ensemble des personnels administratifs de collectivités locales et institutions publiques sont remises aux calendes grecques», clament-ils. La plate-forme de revendication comporte 49 points. L´abrogation du fameux article 87 bis de la loi 90-11 d´avril 1990 relative aux relations de travail, le statut particulier, le paiement en une seul tranche des augmentations salariales à effet rétroactif depuis 2008, augmentation des primes de femme au foyer, la prime scolaire et les allocations familiales ainsi que l´intégration de contractuels, le bénéfice de logement sont autre autres revendications consignées dans leur plate-forme de revendication. Un membre du Bureau national a confié à L´Expression qu´une délégation du Snapap a été reçue au niveau du ministère de l´Intérieur par Mme Ben Yellès, responsable chargée des statuts. Des promesses ont été formulées par la tutelle, sans plus. Aucune suite n´a été donnée à cette démarche qui aurait coïncidé avec le «remplacement récent de M.Kharchi, directeur général de la Fonction publique», nous a-t-on expliqué.