Une occasion pour expliquer l'ampleur de la mobilisation de ces dernières semaines. Jeudi prochain, tout ce que compte le FLN comme élus à l'APN, au Sénat, comme présidents de commission à l'Assemblée nationale et au Conseil de la nation sans oublier les présidents de commission au sein des instances du FLN et enfin les vice-présidents en titre dans les deux Chambres, sera présent quelque part dans Alger, pour faire le point de la situation du parti du FLN après les attaques dirigées contre certaines de ses structures décentralisées ces dernières semaines. Ce rassemblement porte un nom. Il s'agit du comité de coordination et c'est la première fois, depuis les dernières élections, qu'il se réunit. Enfin, pour faire bref, sachons qu'il sera présidé par le secrétaire général du parti M.Ali Benflis, le même qui vient d'effectuer un court séjour dans les Aurès et où, profitant de son escale à Constantine, s'est laissé séduire par la société civile à l'adresse de laquelle il a prononcé plusieurs allocutions pour expliquer pourquoi le FLN, qui n'ignore pas que l'échéance électorale de 2004 est encore loin, a été dans l'obligation de mobiliser ses troupes dès à présent pour contrer un péril fabriqué de toutes pièces dans les officines de déstabilisation de la République. Profitant de sa présence en face de centaines de personnes, et hommes, avides de savoir où en était leur parti après les derniers coups de Jarnac fomentés par les Hadjar et ses «spahis», Ali Benflis dut remettre les pendules à l'heure dans un langage franc et direct pour que tout le monde comprenne et apprécie les enjeux qui se profilent et par la même occasion, imaginer la manière la plus juste de combattre ce type de péril qui, n'étaient la vigilance des militants à travers le territoire algérien et leur omniprésence autour des structures du FLN, aurait probablement dégénéré en affrontement pénible et disqualifiant. Etant une source de pratique civilisationnelle, dont il n'a jamais cessé de consolider l'influence sur ses propres instances et partout où ses militants ou ses cadres ont eu la mission d'impulser les institutions de l'Etat par une dynamique interne toujours en éveil, le combat que mène le FLN aujourd'hui ne devrait surprendre personne, dans la mesure où ceux qui voudraient le détourner de sa mission n'aboutiront à rien, répète-t-on partout où le souffle du rajeunissement du parti est arrivé à défier les vents contraires. L'ordre du jour de jeudi prochain devrait, en principe, graviter autour des résultats du 8e congrès des 18 et 19 mars dernier. Des résultats qui avaient failli être remis en cause par un ministère de l'Intérieur ultrapointilleux et qui, pour les mêmes raisons ailleurs, aurait ployé dangereusement l'échine sous le poids des quolibets des hommes de loi. Ali Benflis aura, donc, à reparler du 8e congrès avec tout ce qu'il comporte de volets politique, économique, juridique, sans oublier les principes contenus dans le programme que militants et cadres doivent connaître sur le bout des doigts pour mieux convaincre leurs interlocuteurs, fussent-ils des tourmenteurs patentés. Il sera probablement aussi question d'aborder le sens pris par la grandiose mobilisation de ces dernières semaines et pour lequel tout l'arsenal juridique et le savoir-faire des juristes ont été mis à contribution. De source généralement bien informée, on a également appris que Ali Benflis profiterait de ce qu'au sein du comité de coordination tous les éléments le composant seront présents pour procéder au changement des présidents de commission au sein de l'APN, dont le mandat est arrivé à terme. Ce dernier point n'ayant pas fait l'objet d'une annonce particulière pour figurer à l'ordre du jour de la prochaine session du comité de coordination, nous ne serons nullement surpris d'apprendre, quand même, que le changement envisagé a quand même eu lieu.