Elle sera réalisée par le constructeur franco-suisse, Alstom. L'ouverture publique des plis des offres commerciales pour la réalisation d'une nouvelle centrale électrique à F'Kirina (Oum El Bouaghi) a eu lieu, hier, au siège de Sonelgaz. Faisant face à un déficit en moyens de production, Sonelgaz compte mettre en service une nouvelle centrale électrique turbine à gaz de puissance globale de 200 à 300 MW en octobre 2004. Cette centrale participera à diminuer le déficit en puissance, que connaît l'Algérie depuis un certain temps et qui s'est traduit le 03 février dernier, par un black-out total. La nouvelle centrale sera réalisée par le constructeur franco-suisse, Alstom, qui a remporté le marché après l'ouverture des plis des offres commerciales, tenue hier, au siège de la Sonelgaz. Ce constructeur a offert le prix du kWh le plus bas, estimé à 1,636 dinar, le portant ainsi gagnant par rapport à ses deux autres concurrents: l'allemand Siemens et le constructeur franco-américain, General Electric. La nouvelle centrale évitera à Sonelgaz de recourir au délestage en attendant que d'autres moyens de production soient mis en service dans les trois années qui viennent. Effectivement, l'équilibre énergétique devenait alarmant même si l'opérateur algérien n'a pas cessé de tirer la sonnette d'alarme pour dire combien il est urgent d'investir, et vite, dans les centrales de production d'électricité et ce, dans le cadre de la loi N°02-01 du 05 février 2002. Selon cette loi, les nouvelles installations de production de l'électricité sont réalisées et exploitées par toute personne physique ou morale de droit privé ou public, titulaire d'une autorisation d'exploiter. La loi prévoit également de prendre toutes les dispositions nécessaires, pour satisfaire les besoins du marché national. Toutefois, la demande en électricité demeurait plus importante que l'offre. Elle est estimée à pas moins de 400 MW par an! Un chiffre important si l'on considère qu'il s'agit pratiquement de mettre en service, chaque année, l'équivalent des capacités de production de la nouvelle centrale d'El Hamma. Le dernier black-out qu'a connu l'Algérie le 3 février dernier a fini par convaincre les plus sceptiques! Il a d'ailleurs servi d'argument magistral pour Sonelgaz qui a tout de suite saisi l'autorité de régulation, représentée par le ministère de l'Energie, en attirant son attention sur la situation de l'équilibre du système électrique durant la période des pointes d'hiver 2003/2004 à 2009/2010. Une autorisation lui a été finalement accordée pour construire, «dans les plus brefs délais» une centrale de production de 200 à 300 MW et qui devrait être opérationnelle avant le mois d'octobre 2004: «A quelque chose, malheur est bon», dit l'adage. L'opérateur algérien n'était pas au bout de ses peines pour autant! Il se devait non seulement de trouver les moyens financiers rapidement, mais également de trouver les constructeurs capables de lui fournir les «machines» dans des délais extrêmement courts. Il fallait également vite réagir, sans quoi, l'Algérie traverserait les hivers prochains en délestant régulièrement les clients. Une solution des plus compromettantes si l'on se réfère au code de conduite que s'est imposée l'entreprise et qui aspire à tout prix à améliorer sa qualité de service. Sonelgaz avait d'ailleurs le choix entre délester ou encore acheter de l'électricité. Une solution pas toujours évidente, puisque les pays voisins sont généralement dans l'incapacité de combler tout le déficit en puissance. Pour ne pas perdre davantage de temps, il n'est pas question de recourir aux banques. Après que l'autorité publique ait donné son aval le 20 avril 2003, Sonelgaz a mis en place une unité d'affaires, chargée de mener le projet jusqu'à terme. L'équipe a préparé une consultation restreinte pour quatre constructeurs potentiels, le 04 mai 2003, en introduisant néanmoins le fameux critère de «respect impératif de la mise en service au mois d'octobre 2004». Trois constructeurs ont remis leurs offres techniques sans mention de prix et leurs offres ont été jugées recevables. Un mois de travail pour aligner les offres techniques et décider de l'ouverture publique des plis pour les offres commerciales, remportée finalement par Alstom.