Le premier jour de l'été a été marqué cette année, à Béjaïa, par une action de solidarité qui honore toute la région. Initialement prévue à Alger, la fête internationale de la musique s'est transformée en gala non-stop de solidarité avec les sinistrés du dernier tremblement de terre qui endeuille notre pays. Un gala qui, même s'il n'a pas drainé les foules d'autrefois en raison de la situation de crise que vit la région mais aussi d'une mauvaise médiatisation, il n'en demeure pas moins qu'il a permis aux organisateurs de connaître leurs capacités organisationnelles de ce genre d'événement. Au-delà de l'organisation impeccable, il y a lieu de signaler cette présence massive des artistes qui n'ont pas hésité à dire «oui!» à une action aussi louable que celle-ci dont «la collecte de fonds servira à l'opération Spécial vacances thérapeutiques au profit des enfants orphelins et enfants traumatisés par la catastrophe naturelle», expliquait en substance Samira Hadj Amar, chargée de communication de l'agence African music power, sur une note de déception née de l'absence, difficilement compréhensible, du public avant de poursuivre à propos de l'opération qui sera lancée par la Confédération nationale de consultation et de coordination du mouvement associatif - ONG Algérie, à partir du 1er juillet jusqu'au 31 août. Il y avait toute une pléiade d'artistes connus et moins connus. Le sourire aux lèvres, ils avaient du mal à cacher leur satisfaction d'être à Béjaïa mais surtout d'y être pour un geste de soutien et de réconfort aux sinistrés de Boumerdès et Alger. Pour ce faire, ils s'étaient donnés à fond sur scène pour gratifier les centaines de jeunes et moins jeunes venus, comme l'exprime si bien Karim, faire d'une pierre deux coups: «On s'amuse et on aide ceux qui sont dans le besoin». De leur côté, chanteurs et musiciens étaient enthousiasmés de prendre part à l'action du jour. Djamal Allam résume ainsi leur réaction: «Je suis content d'être là. Je répondrai toujours présent à des actes de solidarité pareils. Nous avons au programme d'autres galas à Alger et dans les autres régions du pays parce qu'il faut se mettre à la place de celui qui en un instant perd tout. Quoi que vous fassiez, cela reste insuffisant». Outre la défection du public, qui reste l'un des points noirs de ce gala, il y a lieu de signaler ces fâcheuses coupures de courant électrique qui ont fini par contraindre les organisateurs à arrêter le gala, quatre heures après, annulant par là même le passage de plusieurs artistes, figurant au bas de la liste. Les fans de Boualem Chaker et de Hassen Ahriès sont repartis, par la faute de la Sonelgaz déçus de n'avoir pas écouté les voix envoûtantes de leurs idoles. A signaler également l'apport de l'APC de Béjaïa qui a pris en charge l'hébergement et le transport des artistes. En sus d'un bus pour acheminer les artistes vers Alger, cette municipalité a réquisitionné l'hôtel royal spécialement pour la circonstance. Cela aux côtés du Croissant-Rouge algérien de Béjaïa qui a apporté sa contribution dans l'organisation. La coquette somme de 90.000 DA a été collectée.