De nombreuses communes de la wilaya de Tizi Ouzou ont connu des défections parmi les élus en l'espace de quelques mois. Hier, quatre élus à l´assemblée populaire communale de Béni Yenni ont annoncé qu´ils démissionnaient de leur parti, le Rassemblement national démocratique (RND). Dans une déclaration qu´ils ont remise à la presse, ces derniers reprochent à la direction de leur structure le mépris dont ils se considèrent être victimes. A ce sujet, justement, les démissionnaires tiennent à rappeler aux responsables de wilaya du RND des déclarations qui semblent à l´origine de leur colère. Ces derniers auraient, selon les élus démissionnaires, déclaré que le parti ne comptait plus sur les militants de Béni Yenni. Pourtant, ajoutent-ils, le RND est sorti victorieux des dernières élections locales avec une majorité absolue. Toujours dans le même registre, les élus démissionnaires reprochent à leur structure partisane de ne pas répondre de leurs engagements à aider à la réalisation de certains projets, pourtant faisant partie des promesses, tenues le 06 décembre 2010, rappellent-ils. En fait, les démissions n´ont pas commencé à Béni Yenni. Bien au contraire, plusieurs communes ont connu des défections. La colère des élus a atteint la commune du chef-lieu de wilaya. En effet, la commune de Tizi Ouzou qui a connu plusieurs démissions après par le départ des élus du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a même changé de maire après une période de vacation du poste. Actuellement, à la mairie de Tizi Ouzou, après l´installation du nouveau président de l´APC, les choses ne semblent guère améliorées. Une grève des travailleurs dure depuis près de trois semaines sans qu´un terrain d´entente ne se dégage. Toutes les démarches initiées par le wali afin de trouver une issue semblent buter sur des exigences de plus en plus dures. Ces démissions, en fait, selon de nombreux élus découlent, d´une part, du manque de prérogatives accordées par le Code communal en vigueur. D´autres élus soulèvent, d´autre part, les ambitions partisanes qui conduisent souvent au blocage des assemblées. La persistance de ce phénomène sans loi régulatrice contraint souvent des élus à démissionner faute d´issue. Des blocages qui, inéluctablement, engendrent des retards dans l´exécution de beaucoup de projets. Les citoyens désarmés subissent ces contrecoups. Ces dernières années, les populations commencent à réagir à ces phénomènes par des actions souvent violentes. L´on assiste chaque semaine à des fermetures de routes, de sièges de mairie et de daïra.