Des peines allant d´une à deux années de prison ont été prononcées hier à Oran à l´encontre des cinq personnes jugées dans le cadre de l´affaire Sonatrach, dont Mohamed Meziane et Abdelhafid Feghouli, respectivement ex-P-DG et ex-vice-président chargé de l´activité Aval du groupe pétrolier national. Dans son verdict rendu après une semaine de délibéré, le tribunal a condamné Mohamed Meziane à une peine de deux ans de prison dont un an ferme, assortie d´une amende de 500.000 DA. Abdelhafid Feghouli a écopé quant à lui, d´un an de prison dont 4 mois ferme et d´une amende de 200.000 DA. Le tribunal a également infligé un an de prison dont 4 mois ferme à l´encontre de Benamar Touati, ex-P-DG de la Société de conditionnement et de commercialisation des gaz industriels (Cogiz, filiale à 100% de Sonatrach), de Mekki Henni, l´ex-chef de département des études et développement de Sonatrach (Aval) et de Nechnech Tidjini, l´ex-directeur général de la Société algéro-française d´ingénierie et de réalisations (Safir, de droit algérien) dont les capitaux sont détenus à 51% par Sonatrach et Sonelgaz. Inculpés de «passation de marché contraire à la églementation» et «dilapidation de deniers publics», les cinq prévenus avaient été jugés mercredi dernier devant le pôle judiciaire régional en vertu de la loi relative à la prévention et à la lutte contre la corruption. Cette affaire remonte à octobre 2007, date de la signature d´un contrat de gré à gré entre Cogiz et Safir portant sur la réalisation d´un centre de stockage d´azote liquide. Selon l´accusation, l´illégalité de la procédure suivie par les mis en cause réside notamment dans leur recours au mode de passation dit «de gré à gré» qui est autorisé uniquement en situation d´urgence. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public avait réclamé des peines de quatre à six ans de prison ferme, alors que les avocats de la défense avaient plaidé l´innocence.