Cette rencontre a pour objectif de faire le point de la situation sécuritaire dans le Sahel «Un effectif de 25.000 à 75.000 hommes sera engagé au Sahel dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale». Les ministres des Affaires étrangères des quatre pays du Sahel (Algérie, Mali, Niger, Mauritanie) ont débattu, hier, lors d´une réunion organisée à Bamako, de toutes les questions liées à la sécurité et le développement dans la sous-région sahélo-saharienne. Ces ministre, ont été d´ailleurs, reçus par le chef de l´Etat malien, Amadou Toumani Touré, hier, à Bamako. Placée sous le thème «sécurité et développement», cette rencontre a pour objectif de faire le point de la situation sécuritaire dans le Sahel et de la coopération régionale, un an après celle tenue à Alger en mars 2010. C´est pourquoi, l´Algérie a mis, encore une fois, la main à la poche. Elle vient de faire un don de dix millions de dollars. Cet argent est destiné à financer des projets de développement dans la région Nord du Mali. L´hydraulique (forages et puits), la santé et la formation professionnelle sont les projets concernés. La délégation algérienne conduite par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a soutenu l´idée que réaliser des programmes de développement durable dans la région du Sahel, constitue le meilleur moyen pour améliorer les conditions de vie des populations et leur réinsertion socio-économique. «La convergence importante avec nos pays voisins est qu´aujourd´hui tout le monde est convaincu que le concept de partenariat est le seul moyen pour lutter contre le terrorisme», a souligné M.Messahel. S´agissant de la lutte contre le terrorisme et la criminalité dans la région, les pays concernés ont réaffirmé leur détermination à agir individuellement et collectivement pour éradiquer le phénomène du terrorisme. Pour une lutte coordonnée, efficace, totale et sans concessions contre le terrorisme et ses connexions, les pays membres du Cemoc considèrent que la coopération aux plans bilatéral et régional constitue «le cadre incontournable et la clé de la réussite». S´agissant du rôle des puissances étrangères dans la région du Sahel, Abdelkader Messahel a fait remarquer que ces dernières peuvent seulement être bénéfiques dans les volets, liés à la formation, au soutien matériel et au renseignement. Et de juger, par conséquent, que la sécurité dans ce vaste espace relève, cependant, de la seule responsabilité des pays du voisinage. A signaler qu´un effectif de 25.000 à 75.000 hommes sera engagé au Sahel. Dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale, les pays membres du Cemoc, ont mis en place des structures conjointes pour coordonner leurs actions.