Depuis jeudi, Canal+ n´est plus disponible sur le réseau pirate de la télévision satellite. La carte pirate qui avait inondé le marché algérien avec seulement 2500 DA soit 25 euro (sans abonnement ni chargement) n´est plus accessible. Cette carte donnait aussi bien accès aux programmes de la BIS, qui diffusait des programmes français et aux programmes de Canal Satellite, qui diffusait les programmes de Canal+ et de Ciné-Cinéma. Son plus grand coup a été, à la grande surprise, de «virer» Canal+ officiel du Maghreb. Le piratage avait eu raison de cette chaîne qui s´est lancée dans les deux pays du Maghreb, le Maroc et l´Algérie via satellite en 2009. Néanmoins, Canal+ a tenu à souligner que les abonnés qui avaient déjà acquis des cartes prépayées continueront à recevoir le signal par satellite jusqu´à la fin de l´année 2011. Au-delà de cette date, personne ne connaît la suite ni quel recours elle comptait mettre en place pour venir à bout du piratage dont elle est victime. C´est aujourd´hui connu, puisque la carte pirate qui a tué Canal+ en Algérie et au Maroc n´a vécu finalement que six mois: de décembre 2010 à mai 2011. Elle vient d´être craquée par les ingénieurs spécialisés dans les décodeurs Viaccess. Combien Canal+ restera inaccessible, on ne le sait pas pour le moment. Aujourd´hui, on repart à zéro puisque Canal+, qui est très regardée pour ses programmes cinéma, sport et divertissement, n´est plus accessible, ni officiellement ni officieusement. Curieusement, cet arrêt de la carte pirate intervient juste après le sommet de l´e-G8, qui a lancé sa campagne sur le piratage numérique, même si un consensus a été trouvé. En tout, la lutte contre le piratage s´est intensifiée pour sauvegarder la propriété intellectuelle et créative. L´Alpa (Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle), est la plus active. Elle ramasse l´argent pour lutter contre le piratage comme on lutte contre le cancer. Son objectif, c´est de trouver les personnes qui sont à la source de la diffusion des programmes, des films ou qui sont des relais massifs de diffusion, comme ceux qui mettent des liens sur des sites Internet pour télécharger des films et des codes de décryptage... Malgré une hausse constante du téléchargement de vidéos piratées, l´association préfère mener sa lutte vers les diffuseurs, plutôt que sur les utilisateurs. Les principaux acteurs de la branche devraient se réunir cette semaine pour préparer une charte antipiratage sur le modèle de celle signée fin juillet par l´industrie musicale. Aujourd´hui, le plus grand protecteur des droits télés est le sport. La majorité des chaînes de télévision injectent de l´argent pour lutter contre le piratage pour garder les droits télé des manifestations intactes. La disparition de Canal+ piraté intervient surtout à deux jours avant la finale de Champion´s League, très attendue par les Algériens, qui met aux prises le Barça et MU. [email protected]