Le ministre du Travail, de l´Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a affirmé à Genève que le dispositif législatif algérien interdit toute forme de discrimination y compris en matière de relations de travail, indique-t-on auprès du ministère. Intervenant lors de la 100e session de la Conférence internationale du travail, qui se tient du 1er au 17 juin courant à Genève, le ministre a souligné que la Constitution algérienne garantit l´équité et interdit toute forme de discrimination y compris en matière de relations de travail, que ce soit par rapport au genre, à l´origine, à la situation sociale ou à l´appartenance politique ou syndicale Louh, qui s´adressait aux participants à un dialogue sur le thème «L´égalité au travail: défis continus», a ajouté que la loi algérienne garantit aussi «l´égalité pour tous dans l´accès à l´emploi et la promotion professionnelle», principe qui englobe également les travailleurs étrangers qui exercent en Algérie. Ces derniers, relève-t-il, bénéficient de tous leurs droits comme leurs homologues algériens, ainsi que de tout ce qui est lié à leurs croyances religieuses, comme les congés payés à l´occasion des fêtes religieuses. Abordant la situation de la femme travailleuse, il rappellera qu´une loi organique lui sera consacrée et lui assurera une «représentativité au sein des assemblées élues qui ne peut être inférieure à 30%». Le ministre a souligné la participation de la femme au dialogue social à travers l´association des femmes chefs d´entreprise (Seve), qui participe de manière régulière aux réunions tripartites qui regroupent le gouvernement, les travailleurs et les employeurs. Louh a noté que le taux de présence de la femme dans nombre de secteurs est identique aux taux atteints dans les pays développés. Le ministre a, par ailleurs, rappelé que l´Algérie a promulgué, en 2002, une loi de protection et de promotion des personnes handicapées, qui oblige les employeurs à réserver un quota d´emplois au profit de cette catégorie. Louh a constaté que le phénomène de la discrimination dans les pays industrialisés a été aggravé par la crise économique, avec des répercussions affectant toutes les couches sociales. Il est, d´autre part, intéressant de relever que le sort des travailleurs domestiques fera l´objet d´une convention visant à garantir un travail décent à des millions de personnes dans le monde, essentiellement des femmes. «Ce serait historique», si ce point venait à être admis, a insisté Manuela Tomei, directrice du programme du Bureau international du travail (BIT) sur les conditions d´emploi et de travail. Il s´agira du premier instrument juridique international sur la question, a-t-elle précisé.