Le ministre de l'Energie et des Mines a affirmé que la Sonelgaz a engagé des investissements pour répondre à la demande en électricité. L´été sera très chaud. Les coupures d´électricité ne seront pas écartées. Le ministre de l´Energie et des Mines, Youcef Yousfi, l´a indirectement insinué. Interrogé sur ce sujet, en marge de la plénière consacrée aux questions orales jeudi dernier à l´APN, le ministre s´est montré au début rassurant. «La société Sonelgaz a pris toutes les précautions pour satisfaire les besoins du marché national et des citoyens en électricité durant l´été où la demande est très forte», a-t-il affirmé. Il a précisé que la Sonelgaz a engagé des investissements pour répondre à la demande en électricité. «Sonelgaz entreprend des investissements pour assurer un équilibre entre la demande et l´offre», a-t-il encore réitéré. Cependant, le ministre ne promet pas zéro délestage. Les coupures d´électricité dépendront du niveau de consommation. Il a rappelé qu´en été, la consommation de courant se multiplie. «La consommation d´électricité en Algérie augmente en été beaucoup plus qu´en hiver», a-t-il précisé. M.Yousfi a imputé l´accroissement de la demande durant l´été à «l´utilisation intensive des appareils de climatisation dans les foyers». Le 15 juin dernier, une coupure d´électricité a touché plusieurs régions du pays. Avec le début des grandes chaleurs, le réseau Sonelgaz aura du mal à résister à la charge. La baisse des prix des climatiseurs incite de plus en plus les foyers à s´équiper d´un appareil au moins. Revenant sur la participation de l´Algérie au projet d´énergie solaire «Desertec», le ministre a indiqué que l´Algérie exigeait «la participation à l´investissement dans les équipements d´énergie solaire en Algérie que ce soit pour le marché national ou pour l´exportation». Selon M.Yousfi, la partie algérienne veut que la partie européenne ouvre son marché. «L´Europe a une loi qui ne lui permet pas jusqu´à l´heure d´ouvrir son marché», a-t-il précisé. Et d´ajouter: «Nous négocions avec eux (les responsables du projet Desertec). S´ils veulent que nous développions et exportions nous-mêmes l´électricité (vers l´Europe) ils doivent ouvrir leur marché». Ainsi, l´Algérie n´ambitionne pas seulement d´acquérir une expérience dans le développement de l´énergie solaire mais également dans la commercialisation. «La partie européenne dans ce mégaprojet énergétique devra peut-être à l´avenir ouvrir son marché», a rappelé M.Yousfi, relevant l´importance du marché énergétique européen. Au sujet de l´approvisionnement de la capitale en gaz, M.Yousfi a affirmé que l´objectif escompté était la couverture de la wilaya d´Alger à hauteur de 74%, après l´achèvement des programmes de raccordement en gaz de ville en cours actuellement dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Le taux de couverture de la capitale en gaz naturel est, d´après lui, estimé actuellement à 53% rappelant que la moyenne nationale était de 46%. Le ministre de l´Energie s´est également exprimé sur l´accord conclu récemment à Alger entre la Sonatrach et la firme espagnole Gas Natural. «Cet accord comportait des avantages financiers pour la partie algérienne», a estimé le ministre. Parmi ces avantages, l´entrée de Sonatrach dans le capital de Gas Natural. En contrepartie, la Sonatrach a cédé «une partie de ses actifs dans (le gazoduc) Medgaz» à la compagnie gazière ibérique. Enfin, M.Yousfi a été catégorique sur l´interdiction de l´exploitation des carrières et des sablières. «Le ministère a décidé de ne pas octroyer de titre ou d´autorisation d´exploitation des carrières situées dans les régions humides protégées et tout au long du littoral ainsi que les régions classées zones humides», a-t-il affirmé. Le creusement et l´exploitation de carrières et de sablières sont soumis à des conditions et des normes qui tiennent compte de l´impact de l´infrastructure sur l´environnement et de son éloignement des agglomérations.