La délégation va vérifier de visu la mise en oeuvre des recommandations arrêtées, il y a plus de deux mois, par le comité de facilitation du port. Une délégation parlementaire, représentant la commission des affaires étrangères au niveau de l'Assemblée populaire nationale était, hier, à Béjaïa pour s'enquérir des conditions de voyage et d'accueil de la communauté algérienne établie à l'étranger. A bord d'un vol d'Air Algérie, la délégation, qui était accompagnée pour la circonstance de quatre fonctionnaires de l'APN devait faire le voyage aller-retour entre Bejaia et Paris via Marseille. Aujourd'hui, la même délégation accueillera les voyageurs à bord du car-ferry Liberté qui accostera au port de Béjaïa. A son arrivée à l'aéroport Soummam-Abane-Ramdane, les parlementaires ont passé au peigne fin toutes les commodités mises en place par la direction de l'aéroport pour faciliter l'embarquement et le débarquement des voyageurs. De la descente de l'avion jusqu'à la sortie, les députés n'ont rien laissé au hasard, scrutant le moindre geste des fonctionnaires, relevant le moindre désagrément causé aux voyageurs. Il n'y en eut pas beaucoup. L'escale de Béjaïa aura été, de l'avis même des voyageurs, un moment sans grand problème. Il y eut juste la fouille des bagages à main, qui continue de se faire manuellement en l'absence du scanner, pourtant promis par le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté à l'étranger. Lors de sa dernière visite à Béjaïa, il n'avait pas jugé utile de se rendre à l'aéroport. Pris de colère, Benatallah avait quitté Béjaïa juste après une virée à la gare maritime au cours de laquelle il s'est montré particulièrement mécontent des conditions d'accueil sur place. Les conditions de transit des voyageurs par le port de Béjaïa ne sont pas «satisfaisantes», avait estimé M.Halim Benatallah, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger. C'était lors de l'arrivée du premier bateau au programme de cette saison estivale. «A croire que le port de Bejaia reçoit un bateau pour la première fois», avait-il déploré, appelant les responsables des différents services à «corriger les carences apparues, et ce, dès la prochaine escale» programmée avec plus de voyageurs. Aujourd'hui, la délégation parlementaire vérifiera de visu ce qui a été fait de mieux depuis. Il s'agit, notamment de la mise en oeuvre des recommandations arrêtées, il y a plus de deux mois, par le comité de facilitation du port, et qui prévoyaient un dispositif cohérent de sorte à améliorer, au maximum, les délais et les conditions de transit. L'information à destination des voyageurs à l'intérieur comme à l'extérieur du navire, le remplissage des formulaires de douane et de police avant l'accostage et l'emprunt à favoriser au niveau de la gare maritime, du couloir vert réservé aux personnes fragiles (personnes âgées, personnes aux besoins spécifiques, familles, etc.) de sorte à leur éviter les longues attentes. Le déplacement de cette délégation à Béjaïa nous a permis, par ailleurs, de prendre connaissance des activités effectuées par le corps des douanes au cours du premier trimestre de l'année en cours. Les douaniers n'ont apparemment pas chômé si on considère les saisies opérées depuis le mois de janvier. La vigilance des douaniers a permis d'intercepter un pistolet de détresse avec 04 cartouches, des cartouches pleines de calibre19, 400 amorces, 180 bourres, 90 bouchons, 1 kg de plomb, 500 g de poudre de chasse, deux talky-walkyes et 68 paires de jumelles. Le trafic de monnaie n'a pas été en reste puisque les mêmes fonctionnaires ont saisi 7900 euros. L'année dernière 100.000 euros ont été interceptés. Confrontés aux facilitations accordées aux passagers, les douaniers n'ont pas pour autant baissé la garde comme le témoignent ces saisies.