Il faut attendre encore quelques jours pour que les listes des reçus au baccalauréat soient affichées Trois corrections ont été effectuées pour les copies des épreuves du Bac. Il reste en effet, qu'à reporter les notes sur le logiciel qui fera ressortir la moyenne. Le compte à rebours peut donc commencer. Les résultats seront dévoilés dans quelques jours, probablement le 10 juillet prochain, selon nos sources. Ce sera une délivrance pour des milliers d'élèves qui espèrent réussir et décrocher le fameux sésame. Le taux de réussite pour cette année dépasserait les 50%. Mais dépassera-t-il le record atteint l'année dernière? La session 2010, faut-il le rappeler, avait enregistré un record national avec 61,23%, de réussite. En 2008, il était de 53%. A l'époque, il était considéré comme un résultat exceptionnel en comparaison des chiffres d'avant la réforme. Certains s'attendent donc à ce que ce taux de réussite soit pulvérisé par la cuvée 2011. Surtout que les résultats de fin de cycle primaire et moyen, 5e et BEM, ont également pulvérisé des records avec respectivement 78,46%, soit le meilleur résultat depuis 2005, et 70,35%, soit les meilleurs jamais enregistrés. L'espoir est donc de mise pour les élèves qui rêvent de décrocher le fameux diplôme, qui déterminera leur avenir. Mais surtout qui procurera de la joie aux parents pour savourer ce moment. Depuis la mise en place des réformes, le rêve d'accéder à l'université est devenu accessible à un grand nombre d'élèves puisque le taux de réussite augmente d'année en année. Les partisans de ces réformes sont formels : «C'est grâce à elles que le nombre d'élèves reçus aux examens nationaux a augmenté», ne cessent-ils de répéter. Pour eux, la nouvelle approche d'enseignement mise en place permet aux élèves de mieux assimiler les cours, ce qui a eu comme conséquence directe de relever le niveau des études. Même si cet avis n'est pas partagé par tous les observateurs. Toujours d'après les voix acquises aux réformes, ces dernières se sont traduites sur le terrain par l'apparition d'une génération qui réussit à plus de 50% dans tous les examens nationaux. Les sceptiques font remarquer que l'Algérie est le seul pays au monde où les reformes ont un effet immédiat. Les détracteurs des réformes ne comprennent pas comment, une année après la mise en place du nouveau programme, que déjà les résultats se font sentir. Ils sont opposés à la tendance consistant à mettre l'accent sur la politique du chiffre. Ils estiment que sur le terrain, les choses sont tout à fait différentes de l'image qu'on veut en donner. Ils vont chercher leurs arguments à l'université pour conforter leurs thèses. La preuve la plus plausible de cet échec, est, selon eux, le niveau déplorable des universitaires. «Les bacheliers atterrissent à l'université sans aucune base, on se demande comment ils ont réussi à avoir leur Bac. Coup de chance, triche, ou tout simplement, ont-ils eu la grâce de la politique du quota?», s'interroge un professeur à l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène à Bab Ezzouar. Les chiffres sont-ils faussés ou est-ce seulement des rumeurs colportées ici et là? Si les réformes sont vraiment un succès, on est en droit de s'attendre dans les années et les décennies à venir, à l'apparition d'une élite des plus compétentes.