Le sport militaire algérien vient, une fois de plus, de se distinguer de manière fort remarquable au niveau mondial. Les Algériens n'en sont pas, en effet, à leur première parmi le gotha mondial du sport militaire. Les boxeurs notamment ont, par le passé, glané plusieurs titres mondiaux dans leurs catégories respectives. Le Cism, la plus haute structure chargée du sport militaire mondial, a d'ailleurs souvent considéré l'Algérie comme parmi les meilleures nations qui ont souvent accordé beaucoup d'importance au sport dit militaire. Il est vrai que chez nous, et contrairement à ce que pourrait croire aujourd'hui, certains adeptes du sport dit civil, le sport militaire a souvent contribué à son niveau à l'essor de pas mal d'athlètes et de footballeurs issus des clubs civils. Nos judokas en sont d'ailleurs la preuve incontestable, eux qui viennent de réussir à monter sur la haute marche du podium au cours des derniers mondiaux que vient d'organiser le Brésil. Des Jeux mondiaux qui ont surtout vu la consécration, somme toute mille fois méritée de notre équipe nationale militaire de football, au terme d'une finale âprement disputée et remportée avec beaucoup de cran par les protégés du coach Mehdaoui. Un technicien bien de chez nous qui a souvent réussi par le passé, et qui vient de connaître avec les Verts militaires un premier titre de champion du monde, comme pour faire un véritable pied de nez à notre sport-roi actuel, souvent mis en échec. Certes, il y a aujourd'hui cette équipe nationale dite des Olympiques qui peut encore espérer prendre part aux prochains JO de Londres, mais ce que vient de réaliser avant-hier soir au Brésil notre EN militaire, est loin d'être considéré comme un événement sportif anodin. Il rend hommage de manière éclatante à une direction militaire des sports qui a toujours enfanté par le passé beaucoup de champions du monde, dans leurs disciplines respectives, à leur tête les boxeurs. Les Zaoui, Boudechiche et autres Meziane, sans oublier le Béjaoui Kouchane, figurent tous depuis longtemps parmi les athlètes algériens qui ont honoré le sport militaire au niveau mondial. Mais aujourd'hui, il faut surtout chaleureusement féliciter notre EN militaire de football qui a su réaliser au plus haut niveau du foot mondial, ce que les autres différentes équipes nationales dites civiles, toutes catégories confondues, n'ont jamais su obtenir avec succès. Et hormis la CAN de football remportée par les Verts à Alger en 1990, notre sport- roi n'a jamais pu connaître de nouvelles consécrations. Il aura donc fallu qu'une bande de joueurs actuellement sous les drapeaux, redonne du baume au coeur aux millions d'Algériens terriblement déçus dernièrement par les derniers très sévères échecs, en quelques mois seulement des Verts. L'Algérie, championne du monde militaire grâce à son Equipe nationale de football, c'est aussi un autre nouveau signal fort pour ceux qui considèrent le sport militaire comme un simple passage obligatoire pour tous ces joueurs et athlètes qui ont pris part aux derniers Jeux mondiaux. Et pourtant, les premiers faits d'arme du sport algérien, ont été l'apanage du sport militaire, avec comme première consécration internationale, les Jeux méditerranéens 1975, organisés à l'époque par l'Algérie, avec au final cette historique médaille d'or arrachée en finale au stade du 5-Juillet par notre EN de football, aux dépens de la France. Une équipe nationale composée essentiellement de joueurs issus de l'EN militaire, avec comme principaux entraîneurs, les Mekhloufi et autres le défunt Amar Rouaï. Les nombreux entraîneurs, athlètes et autres footballeurs qui ont eu l'opportunité de passer par le centre sportif militaire de Beni Messous, ou bien séjourné pendant plusieurs mois au sein des actuels complexes sportifs militaires, récoltent aujourd'hui, à leur tour, le fruit de tous les efforts consentis par un secteur dont le sérieux a toujours été le seul credo. Et ce n'est pas par hasard si aujourd'hui le sport militaire algérien a marqué de son empreinte avec succès les derniers mondiaux qui ont élu domicile au pays de la Samba.