Le problème est définitivement réglé La carte magnétique de paiement bientôt opérationnelle pour la Sonelgaz et la Seaal. Pressentant le désarroi extrême des travailleurs et des retraités face au manque d'argent liquide au niveau des guichets des bureaux de poste, notamment pendant ces derniers jours du Ramadhan, qui précèdent l'Aïd El Fitr, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, a assuré, jeudi, que «toutes les mesures seront prises pour résoudre définitivement le problème de liquidités au niveau des bureaux de poste». Le ministre, qui s'adressait à la presse en marge du lancement de la technique de télé médecine, conjointement avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a martelé: «Il faut qu'on sorte de cette logique et éviter que le problème de liquidités ne surgisse à chaque fois qu'il y a une fête religieuse ou autre. Il faut que le service soit le même à longueur d'année.» Benhamadi, qui a fait état d'un «suivi quotidien» par son département ministériel de cette opération, a mis l'accent sur la nécessité d'un «règlement définitif» de ce problème. Cette promesse de suivi faite aux citoyens détenteurs de comptes chèques postaux (CCP), sera «opérationnelle tout en oeuvrant à l'amélioration de la qualité de service public». A ce propos, il a affirmé qu' «il y a la police de la Poste qui se déplace au niveau des bureaux de poste et d'Algérie Télécom pour s'enquérir de la qualité du service et à chaque fois qu'il y a des manquements, nous interviendrons. L'objectif, a-t-il précisé, est d'arriver à une qualité de service irréprochable au profit du citoyen». Le commis de l'Etat a par ailleurs, ajouté: «Nous allons aussi introduire de nouveaux modes de paiement, dont notamment la généralisation de la carte magnétique pour le paiement au niveau d'Algérie Télécom, de la Sonelgaz et de la Société des eaux.» L'introduction prochaine du virement de compte à compte a été aussi évoquée par le ministre qui a expliqué que «c'est une opération en phase de finalisation. Elle a été expérimentée et cela a donné de bons résultats» et de poursuivre: «A présent, il faut la généraliser avant d'arriver au paiement à la carte au niveau des grandes surfaces.» Réagissant à cet état de fait, durant lequel la Banque d'Algérie avait été parfois «accusée à tort» de ne pas avoir approvisionné en argent liquide, régulièrement et suffisamment, les bureaux de poste, la BA accuse, dans un rapport interne, les opérateurs privés activant dans le marché noir d'être à l'origine du manque de liquidités que connaissent les bureaux de poste. Ce document, preuves à l'appui, accuse ces opérateurs privés d'exécuter leurs plus grandes opérations financières par CCP dans le but évident d'échapper aux contrôles et aux impôts. Le rapport, élaboré par la BA à la demande du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, souligne, dans son analyse, que le retrait de fonds «cash» en 2010 s'est multiplié dans pas moins de 17 wilayas. La wilaya d'Oum el Bouaghi vient en tête avec une augmentation de 522%, suivie de Bordj Bou Arréridj (270%) et Laghouat (220%) Cette augmentation de retraits et de leurs valeurs, a été et sera cette année l'origine d'un flagrant manque de liquidités lors des occasions religieuses à l'instar du mois de Ramadhan, de l'Aïd et la rentrée scolaire. Selon le rapport de la BA, la moyenne de retrait d'argent des clients d'Algérie Poste a triplé en l'espace de deux ans. Le rapport explique que d'ordinaire, la multiplication des opérations de retrait d'argent au niveau d'AP, est enregistrée durant les mois de juillet et août qui coïncident avec les vacances d'été et au mois de septembre lors de la rentrée scolaire. Cependant, ces deux dernières années, la multiplication des retraits est enregistrée 12 mois sur 12.