«L'annonce du président français portant sur le retrait d'un quart du contingent militaire français d'Afghanistan, d'ici à fin 2012, serait-ce un signe qui pourrait contribuer à la libération des otages?» Les groupes terroristes, affiliés à Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi), réclament une rançon de 100 millions d'euros contre la libération des quatre Français, détenus au Sahel, a rapporté le quotidien français, Le Monde. Néanmoins, du côté officiel, le chef de la diplomatie française rejette la demande des terroristes en échange des quatre otages français détenus par Aqmi. Les otages français ont été enlevés à Arlit, au nord du Niger, où Areva exploite une mine d'uranium. Ils sont détenus dans le Sahel par Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi). Ils travaillaient pour le groupe nucléaire français Areva. Au départ, ils étaient sept à avoir été enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre 2010, dont un cadre d'Areva et son épouse, tous deux de nationalité française et cinq employés de Satom, une filiale du groupe de BTP Vinci, et sous-traitant d'Areva. Fin février 2011, trois des otages (une Française, un Malgache et un Togolais), ont été libérés suite à un versement d'une rançon de 13 millions d'euros, selon le même quotidien. Mais depuis, une seule preuve de vie est venue rassurer les familles: en avril dernier, les quatre otages restants avaient «supplié» le président Nicolas Sarkozy de retirer les troupes françaises d'Afghanistan. C'est le centre américain de surveillance des sites islamistes qui a révélé cette vidéo de 3 minutes 36 dans laquelle apparaissent successivement, des photos de Pierre Legrand, Daniel Larribe, Thierry Dol et Marc Furrer. Derrière eux, des hommes en armes. Les ravisseurs ont également demandé une rançon de 100 millions d'euros. «Nous supplions le président de la République française de répondre favorablement à la demande d'Al Qaîda de retirer les troupes françaises d'Afghanistan. Parce que les Français n'ont vraiment aucun intérêt dans la guerre en Afghanistan», ont-ils déclaré l'un après l'autre à l'adresse du président français. La France, par la voix de son ministre chargé des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, avait alors réagi en déclarant que la politique du pays n'était pas dictée par «des preneurs d'otages». N'ayant aucune nouvelle de leur part, M. René Robert, porte-parole des familles des otages, a déclaré au micro de RFI «qu'il n'y a pas de signes négatifs qui nous seraient donnés par les autorités françaises mais les signes positifs sont tout de même rares et maigres». Et évoquer l'annonce du président français, Nicolas Sarkozy, lors d'une visite surprise en Afghanistan, portant sur le retrait d'un quart du contingent militaires français, soit un millier d'hommes, d'ici à fin 2012, estimant qu'il fallait «savoir finir une guerre». Serait-ce un signe qui pourrait contribuer à la libération des otages? Pour cela, il s'accroche à des faits qu'il tient pour positifs. D'abord, celui de la libération des trois otages contre une rançon de 13 millions d'euros, qui fut un vrai réconfort et qui a permis de savoir que le contact avait été établi et que les otages n'étaient pas maltraités. Autre réconfort: la mort d'Oussama Ben Laden, leader d'AlQaîda, tué par un commando américain le 2 mai 2011. A signaler qu'une source proche de la médiation malienne et nigérienne, citée par revue française l'Express, a confirmé qu'une rançon a été bel et bien payé, pour les groupes terroristes pour obtenir la libération des trois otages, sans pour autant en déclarer le montant et non plus qu'elle l'avait versée. A Paris, le ministère des Affaires étrangères a affirmé que la France était «mobilisée à Paris et sur le terrain». «Vous comprendrez que la discrétion que nous observons est une condition de l'efficacité de notre travail», a ajouté le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valéro, à l'adresse des français en général et en particulier à la famille des otages.