PARIS - Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a diffusé une vidéo contenant des messages des quatre otages français au Niger, "suppliant" le président Nicolas Sarkozy de retirer les troupes françaises d'Afghanistan. Ces quatre Français font partie d'un groupe de sept personnes enlevées en 2010 au Niger, dont trois ont été libérés le 24 février. 2010 - 16 sept : sept personnes - cinq Français, un Togolais et un Malgache - pour l'essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom (filiale du groupe Vinci), sont enlevées à Arlit, site d'extraction d'uranium dans le nord du Niger. - 20 sept : les otages sont "en territoire malien", confirme Niamey. - 21 sept : Aqmi revendique l'enlèvement des cinq Français, précisant qu'il a été réalisé sous la direction de l'islamiste algérien Abelhamid Abou Zeid. - 22 sept : à Paris, ouverture d'une enquête préliminaire. - 24 sept : la France confirme être prête à "engager le contact à tout moment" avec Aqmi et affirme qu'une opération militaire n'est pas à l'ordre du jour. - 30 sept : Aqmi met en ligne une photo des sept otages accompagnée d'un enregistrement audio. - 23 oct : les sept otages "sont en vie", affirme le Premier ministre nigérien, évoquant des "contacts sur le terrain". - 27 oct : le chef d'Al-Qaïda Oussama ben Laden justifie l'enlèvement des Français "en réaction à l'injustice que vous appliquez à l'égard de notre nation islamique" (message diffusé par Al-Jazira). - 12 nov : l'otage française qui souffre d'un cancer "a reçu des médicaments" (source malienne). - 17 nov : Paris annonce qu'il y a "toutes les raisons de penser" que les otages sont en bonne santé. - 18 nov : Aqmi demande à la France de négocier le sort de ses otages directement avec ben Laden et exige le retrait de ses troupes d'Afghanistan. Paris affirme que sa politique ne sera pas dictée de "l'extérieur". 2011 - 21 jan : Ben Laden lie la libération des otages français au retrait des forces françaises d'Afghanistan et avertit que les positions du président Sarkozy "coûteront cher" à la France. - 23 jan : les otages ont été dispersés et transférés hors du Mali (source malienne). - 24 jan : Nicolas Sarkozy affirme que les otages sont "en vie". - 24 fév : une Française, un Togolais et un Malgache libérés "en territoire nigérien" (source sécuritaire à Niamey). Paris confirme leur libération et précise qu'ils "sont tous en bonne santé". - 21 mars : Aqmi réclame "au moins 90 millions d'euros" pour la libération des quatre Français, demande rejetée par la France. - 23 avr : Aqmi réclame "aussi et surtout" le départ des soldats français d'Afghanistan en plus de la rançon (source proche de la médiation). - 26 avr : Aqmi diffuse une vidéo contenant des messages des quatre otages, suppliant Nicolas Sarkozy de retirer les troupes françaises d'Afghanistan. La France ne se fera pas dicter sa politique par "des preneurs d'otages", assure Laurent Wauquiez, ministre des Affaires européennes.