C'est le second sinistre qui affecte la capitale des Aurès, cet été. Un violent incendie s'est déclaré samedi après-midi dans un domicile situé dans un vieil immeuble du centre-ville de Batna, non loin du quartier «Fouala» à proximité du marché couvert. Le sinistre qui a détruit tout le mobilier et la toiture d'un logement situé au dernier étage du vieil immeuble datant de l'ère coloniale, a nécessité l'intervention des éléments de la Protection civile. Les agents de ce corps ont procédé à l'évacuation des appartements mitoyens et à fermer par précaution les arrivées de gaz et d'électricité autour du foyer d'incendie. Au début de cette énergique intervention, deux sapeurs-pompiers ont été légèrement blessés suite à l'effondrement du plafond de la maison en feu, a-t-on également indiqué. Le président de l'APC de Batna, Ali Melaksou, présent lors des opérations d'extinction menées par les agents de la Protection civile, a fait part à l'APS de la nécessité d'opérer une «expertise technique» des vieilles bâtisses du centre-ville dont la construction remonte à la période coloniale. Il est à signaler que cet incendie, que les éléments de la Protection civile s'employaient toujours à éteindre en soirée du samedi, est le second en l'espace d'un mois dans la capitale des Aurès. Le premier s'était déclaré lors du Ramadhan dans la librairie Guerfi située au centre de la ville. Cette librairie, fierté des Chaouis, devait normalement fêter cette année le cinquantenaire de son existence. Elle a été réduite en cendres par un incendie, pour le moins catastrophique, dû selon le rapport de la Protection civile, à un court-circuit. Cette librairie qui disposait d'un trésor de plus de 20.000 titres, constituait l'attraction d'un centre-ville qui se clochardise de jour en jour avec l'arrivée sur les lieux des tenants du commerce informel qui ont enlaidi ces espaces où se rencontraient les Batnéens. Toujours dans les Aurès, le site touristique de Ghoufi (Batna) avait été partiellement détruit par des incendies durant le mois de juillet dernier. L'inconscience de certains citoyens et l'inexistence d'un poste de la Protection civile sur les lieux ont favorisé un incendie qui avait détruit une bonne partie de la dense forêt d'arbres fruitiers et de palmiers, partie intégrante de l'une des merveilles de la nature en Algérie qu'est le site touristique des «Balcons du Ghoufi». Cette belle oasis avait été, rappelle-t-on, partiellement détruite par au moins six incendies qui se sont déclarés durant le mois de juillet. «La magnifique partie de cette forêt située au dessous du 2e balcon près de la Thiqlaath d'Ouled Mimoune, a été totalement calcinée suite au dernier incendie qui a été provoqué par un touriste ayant allumé un feu pour les besoins d'un barbecue sur les rives de l'oued Labiodh», avait alors regretté le secrétaire général de la commune de Ghessira, Ziadi Berhih. Les flammes ravivées par les herbes sèches s'étaient propagées en ravageant pas moins de deux hectares de palmiers dattiers, oliviers, grenadiers et autres arbres fruitiers.