Mohamed Seghir Fredj est né le 4 février 1912 à Tizi Ouzou. Deuxième enfant d'une famille nombreuse et modeste (père forgeron), il s'intéresse très tôt au mouvement nationaliste, tout en s'instruisant (autodidacte en français et en arabe). Au début des années trente, il adhère à l'Association des Uléma et en 1937 il devient président de la section locale de cette association. A ce titre, il prend une part active dans la création de l'école libre «Echabiba» et du cercle culturel «Nadi essalam» à Tizi Ouzou. Lors du lancement du scoutisme musulman dans la même ville, il est l'un des premiers à lui apporter son concours et deviendra par la suite membre fondateur de la Fédération des scouts musulmans algériens (SMA) au sein de laquelle il assume pendant un certain temps les fonctions de commissaire régional, puis fédéral. En 1944, il adhère à la section des Amis du manifeste et de la liberté (AML). En 1945, avant et après le soulèvement du 8 Mai, il connait, comme la plupart des jeunes militants nationalistes de l'époque, les geôles du régime colonial. Pendant la guerre de Libération, il est contraint à l'exil en France, puis en Allemagne et enfin au Maroc. Il a nourri depuis longtemps une véritable passion pour la recherche historique. Il est l'auteur de quelques études monographiques qui restent inédites. On peut citer entre autres: «Les Belkadi de Koukou» «Les Bensalem», «La Zaouïa de Bendris», «Notice sur Dellys», «Le guet-apens de Bordj Sébaou». Seule la revue tunisienne d'Histoire maghrébine a publié de lui en 1979 une étude sur Fadhma Nsoumer. Parmi ses activités culturelles, il faut rappeler que dans les années soixante-dix, il présida la Société d'études historiques et humaines de la Grande Kabylie qui ne put hélas, comme beaucoup d'autres associations, poursuivre son activité à partir de 1973. Mohamed Seghir Fredj a présidé également l'Association d'études historiques et archéologiques de la wilaya de Tizi Ouzou à la fin des années quatre-vingt. Il est décédé en 2005.