Les revendications exprimées par le syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp) lors des rencontres qu'il a eues avec les représentants du ministère de la Santé non pas été prises en charge, a estimé mardi a Alger le secrétaire général de ce syndicat, M. Mohamed Yousfi. Intervenant lors d'une conférence de presse animée au siège du syndicat, M. Yousfi a indiqué que le ministère de tutelle « n'a pas respecté l'engagement conclu avec le syndicat » en mai dernier et portant sur plusieurs questions, notamment le régime indemnitaire, l'organisation du concours interne au titre de la carrière professionnelle, la prime d'encouragement, le logement de fonction, les statuts et le service civil. Selon l'organisation syndicale, la non prise en charge des revendications des praticiens spécialistes de la santé publique « a poussé 2.000 spécialistes à quitter le secteur public vers le privé ou l'étranger ». « Ce départ massif des praticiens spécialistes de la santé publique est une catastrophe puisqu'il prive le citoyen de l'assistance sanitaire, notamment dans les régions intérieures du pays, » a soutenu M. Yousfi. Selon des chiffres avancés par le secrétaire général du Snpssp, seuls 5% (300) des 8.000 spécialistes de la santé publique jouissent d'une expérience de 20 ans, 15% de 10 ans et la majorité est constituée de jeunes exerçant dans le cadre du service civil, lesquels, selon lui, attendraient la fin de ce service pour quitter le secteur public. Dans ce contexte, M. Yousfi a tiré la sonnette d'alarme concernant la situation des médecins qui accomplissent le service civil dans différentes régions du pays, affirmant qu' « ils sont nombreux à n'avoir pas perçu de salaire depuis des mois en raison de pratiques bureaucratiques ». Le bureau exécutif du syndicat a évalué les résultats des différentes questions ayant fait l'objet d'accord avec le ministère de tutelle et tiendra des assemblées générales avec la base en vue de prendre les mesures nécessaires, a-t-il ajouté.